Conservation de la nature

La conservation de la Nature consiste en la protection des populations d'espèces animales et végétales, mais aussi la conservation de l'intégrité écologique de leurs habitats naturels ou de substitution (comme les haies, carrières, terrils,...

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Emblème du WWF (World Wide Fund for Nature), le Panda géant est devenu un des symboles mondiaux de la protection et la conservation de la nature
L'exploitation peut ou non entrer en conflit avec les projets de conservation de la nature. Exemple de tourbières exploitées en 1987, dans l'"Ewiges Meer" (le Lac éternel), Frise, nord-ouest de l'Allemagne) en zone de conservation
Un des défis majeurs pour la conservation de la nature est la maîtrise de la déforestation, fréquemment illégale, au profit de pâturages et cultures pas forcément durables (Ici, le Projet Tierras Bajas en Bolivie (2001) a chercher à conserver autour des cultures, de soja surtout un maillage de corridors biologiques forestiers (Image plus large)
Le Macareux moine (Fratercula arctica), très sensible aux marées noires ainsi qu'à la pollution lumineuse, ne survit plus que sur quelques îles isolées. Comme l'ours brun ou la loutre chez les mammifères, il est devenu en France le symbole de l'action de la conservation des oiseaux.
Parfois la culture, des cimetières, temples, lieux de culte ou lieux tabous ont permis la conservation d'ilôts de nature ou de certaines espèces végétales (ex : baobab sacré en Afrique, ou les essences locales au Japon, comme l'a montré A. Miyawaki)

La conservation de la Nature[1] consiste en la protection des populations d'espèces animales et végétales, mais aussi la conservation de l'intégrité écologique de leurs habitats naturels ou de substitution (comme les haies, carrières, terrils, mares ou autres habitats façonnés par l'homme). Son objectif est de maintenir les écosystèmes dans un bon état de conservation, et de prévenir ou de corriger les dégradations qu'ils pourraient subir.

Historique

Cette discipline a des racines anciennes et plutôt anglo-saxones, qui ont évolué à la fin du XXe siècle, passant du statut de science de protection patrimoniale, qui le plus fréquemment enregistrait et tentait de traiter localement des catastrophes écologiques à une science d'action plus globale cherchant à mieux les anticiper.

Une diversité de définitions

Le terme de conservation ne bénéficie d'aucune définition dans la Convention de Rio alors que le mot y est très employé. Il n'existe pas de définition officielle et arrêtée de la conservation de la nature, mais les termes employés sont fréquemment les mêmes que ceux utilisés pour expliquer le développement durable. La Stratégie globale pour la biodiversité parle ainsi de la conservation comme étant «la gestion de l'utilisation par l'homme de la biosphère permettant aux générations présentes de profiter des bénéfices durables, tout en désormais son potentiel de répondre aux besoins et aspirations des générations futures». [2]

Pour Carl Jordan [3], c'est une «philosophie de la gestion de l'environnement qui n'entraîne, ni son gaspillage, ni son épuisement, ni son extinction, ni celle des ressources et valeurs qu'il contient». [4]

Un domaine scientifique : la biologie de la conservation

Icône de détail Article détaillé : biologie de la conservation.

La conservation de la nature est à l'origine de la biologie de la conservation, science nouvelle appliquant les principes de l'écologie, de la biogéographie et de l'écologie du paysage, mais aussi de la dynamique et de la génétique des populations. L'anthropologie, les sciences économiques et la sociologie sont aussi mises à contribution, dans un triple objectif de restauration, protection et/ou gestion de la biodiversité.

Michæl E. Soulé, biologiste américain et l'un des fondateurs de cette science nouvelle, décrit la biologie de la conservation comme la «science de la rareté et de la diversité» (Science of Scarcity and Diversity, titre d'un ouvrage de Michæl Soulé).

«Une nouvelle discipline qui s'adresse aux dynamiques et problèmes d'espèces, communautés et écosystèmes perturbés. [... ] Son objectif est de apporter des principes et outils pour la préservation de la diversité biologique. [5]»

Il décrit aussi cette discipline comme une «science de la crise» : où les gestionnaires et les biologistes doivent apporter des solutions rapides et efficaces à des problèmes de conservation importants, comme préserver une population d'espèce menacée d'extinction par exemple. Le biologiste de la conservation doit fréquemment trouver des réponses et des méthodes de gestion à des problèmes de conservation dont il n'a pas toutes les données, puisque les outils et principes théoriques sont encore en cours d'élaboration, et que nous possédons ne disposons pas de toutes les informations sur la biologie des espèces à gérer. [5]

Objectifs et échelles d'application

La biologie de la conservation peut être appliquée à de multiples échelles spatiotemporelles, en fonction de l'objet visé par le programme de conservation :

Cette protection peut être appliquée :

Il peut enfin s'agir du patrimoine agricole, avec la conservation génétique et la culture de variétés traditionnelles (ou l'élevage de races traditionnelles).

Un système de suivi et d'évaluation (basé par exemple sur des bioindicateurs) permettent aux gestionnaires ou conservateurs d'espaces naturels de mesurer les progrès faits en fonction des objectifs définis, le plus souvent écrits dans un Plan d'action ou Plan de gestion du milieu, régulièrement mis à jour (par exemple tous les 5 ans dans les réserves naturelles naturelles françaises).

Stratégie européenne

L'Union européenne dans son sixième programme d'action pour l'environnement s'est donné comme objectif de «protéger et restaurer la structure et le fonctionnement des systèmes naturels, en mettant un terme à l'appauvrissement de la biodiversité dans l'Union européenne et dans le monde». [6]

Pour ce faire, elle veut, avec les états-membres ;

- mettre en œuvre la législation environnementale (pour l'eau, l'air, les sols surtout)  ;
- élargir le champ d'application de la Directive Seveso II ;
- coordonner les réactions des États membres face aux accidents et catastrophes naturelles ;
- étudier la «protection des animaux et des plantes face aux rayonnements ionisants» ;
- protéger, conserver et restaurer les paysages (réseau écologique paneuropéen.. )  ;
- protéger et promouvoir le «développement durable des forêts» ;
- établir une stratégie communautaire de protection des sols (incluant une Directive sol attendue pour fin 2007)  ;
- protéger et restaurer les habitats marins et le littoral, et étendre le réseau Natura 2000 à ceux-ci ;
- renforcer l'étiquetage, le contrôle et la traçabilité des OGM ;
- intégrer la protection de la nature et de la biodiversité dans la politique commerciale et de coopération au développement ;
- établir des programmes de collecte d'information relative à la protection de la nature ainsi qu'à la biodiversité ;
- soutenir les travaux de recherche dans le domaine de la protection de la nature ;

... en étroite collaboration avec l'Agence européenne pour l'environnement.

Notes et références

  1. Selon les textes ou les personnes, on parlera de conservation de la nature, conservation de la biodiversité ou de diversité biologique, conservation des écosystèmes.
  2. «The management of human use of the biosphere so that many yield the greatest sustainable benefit to current generations while maintaining its potential to meet the needs and aspirations of future generations : Thus conservation in positive, embracing preservations, maintenance, sustainable utilisation, restoration and enhancement of the natural environment. » "Global Biodiversity Strategy : Guidelines for Action to Save, Study, and Use Earth's Biotic Wealth Sustainably and Equitably", 1992.
  3. Chercheur en écologie à l'université de Géorgie, États-Unis d'Amérique. [ (en)  Présentation en ligne]
  4. in La recherche, n°333 Juillet-Août 2000 : Les multiples facettes de la conservation, Vernon Heywood, p. 97
  5. ab in (en) Michæl E. Soulé,  «What is conservation biology ? : A new synthetic discipline addresses the dynamics and problems of perturbed species, communities and ecosystems», dans Biosciences, vol.  35, no 11, décembre 1985, p.  727-734 [résumé].
  6. (fr) Commission sur le sixième programme communautaire d'action pour l'environnement, «Sixième programme d'action pour l'environnement» sur SCADPlus : Synthèses de la légilsation de l'Union, 24 janvier 2001. Consulté le 24 janvier 2007, Chapitre «Nature et biodiversité»

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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