Machine de Marly

La machine de Marly, située en fait sur la commune française de Bougival dans le département des Yvelines (vue avec Google Maps), était le premier maillon d'un ensemble d'installations amenant l'eau de la Seine jusqu'au château de Marly ainsi qu'à Versailles,...

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Lieu où se tenait la machine de Marly
Lieu où se tenait la machine de Marly

La machine de Marly, située en fait sur la commune française de Bougival dans le département des Yvelines (vue avec Google Maps) , était le premier maillon d'un ensemble d'installations amenant l'eau de la Seine jusqu'au château de Marly ainsi qu'à Versailles, pour l'alimentation des nombreux bassins et fontaines du parc du château[1]. Ce dispositif général pour alimenter en eau le parc de Versailles est dénommé la Rivière du Roi Soleil.

Les aménagements

La Machine de Marly. Pierre-Denis Martin, 1723
La Machine de Marly. Pierre-Denis Martin, 1723

L'eau était amenée à 163 mètres au-dessus du niveau de la Seine par trois montées successives jusqu'aux réservoirs de Marly en passant par deux puisards intermédiaires à 48 ainsi qu'à 99 m au-dessus du fleuve. Le débit est de 1800 à 1500 m³/jour. Actionnées par le courant de la Seine, 14 grandes roues dentées entraînent des pistons refoulants. Ce dénivelé était exceptionnel à l'époque ; les cuirs des pistons n'auraient pas résisté à la pression de 15 bars ; d'où l'idée de pratiquer trois paliers de 50 m. Bien sûr, il faut en amont un brise-glace et un dégrilleur pour éviter la dégradation des pales des roues.

L'eau effectuait sa dernière remontée dans la tour du Levant, haute de 23 mètres, de l'aqueduc de Louveciennes et était ainsi acheminée sur 640 mètres vers la tour du Jongleur, haute de 12 mètres, d'où elle était déversée dans les réservoirs de Marly dits de la Batterie, sur le plateau du Cœur Volant qui domine Versailles de 33 mètres.

Cette énorme installation fut conçue par Rennequin Sualem, un belge Wallon originaire de la principauté de Liège, sous la houlette de l'ingénieur en chef du projet Arnold de Ville (aussi d'origine belge et liégeoise). Elle comprenait 14 roues hydrauliques de 12 mètres de diamètre installées sur la Seine. Ces 14 roues actionnaient par balancier 221 pompes aspirantes et foulantes : 64 en bas, 30 et 49 au premier puisard, 78 au deuxième. Le chantier, commencé en 1681, s'acheva le 16 juin 1684. La machine fut inaugurée par le Roi Louis XIV.

Hélas, non seulement la machine était bruyante et avait été onéreuse, mais, formée à 90 % de bois, elle se détériora rapidement. On arrêta finalement de la réparer dans le courant du XVIIIe siècle avant de la détruire en 1817.

On la remplaça dans ce cas par une machine à vapeur, construite par l'architecte Cécile et l'ingénieur Martin. Mais les coûts d'exploitation étaient systématiquement trop grands. On changea par conséquent à nouveau la machine en 1859 pour la remplacer par une troisième machine, hydraulique, conçue par Dufrayer, directeur du service des Eaux.

Pour faire face aux besoins croissants en eau, on modernisa la machine de Dufrayer, pour finalement la démonter entièrement en 1968. Elle fut dans ce cas remplacée par des groupes électropompes, dont on a depuis graduellement augmenté la puissance.

Pour approfondir

Notes et références

  1. Chronologie du dispositif hydraulique mis en place pour alimenter les eaux de Versailles[1]

Liens externes

Galerie

La machine de Marly par Sisley en 1873
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Ancienne canalisation
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Nouvelles canalisations
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Canalisation obsolète, chemin de la Machine à Louveciennes - en contrebas, la Seine
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La machine de Marly en 1841
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Information sur la machine à Louveciennes
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