Sellafield

Le site de Sellafield est le principal complexe de la filière électronucléaire britannique. Originellement appelé Windscale, il a été rebaptisé Sellafield suite à un grave accident dans l'une de ses centrales nucléaires.

Pages similaires :

  • Le complexe de Sellafield abrite d'autres unités, surtout des usines de..... Sellafield est une centrale nucléaire créée en 1950 dans la localité de... (source : dissident-media)
  • secteur (à moins de 60 km de Sellafield), est. responsable du contrôle au jour le jour de ce..... à l'usine de retraitement de combustibles. nucléaires de... (source : asn)
  • radioactifs émis par les usines de retraitement. des déchets nucléaires de Sellafield (Royaume-.... ont été retraitées par l'unité B205 de Sellafield.... (source : vrai-debat)
Le site de Sellafield donne sur la mer

Le site de Sellafield est le principal complexe de la filière électronucléaire britannique. Originellement appelé Windscale, il a été rebaptisé Sellafield suite à un grave accident dans l'une de ses centrales nucléaires. Situé sur la côte de la mer d'Irlande dans le comté de Cumbrie au nord-ouest de l'Angleterre, il comprend actuellement 400 bâtiments répartis sur 10 km² et emploie environ 10 000 personnes.

Ce site abrite plusieurs usines :

Le site est, entre autres, exploité par le British Nuclear Group (la branche démantèlement de British Nuclear Fuels, BNFL).

Origine

Les deux premières usines sur le site furent construites en 1940 pour fabriquer des explosifs, avant que le site ne soit choisi comme site de production nucléaire en 1947. Le site a été choisi pour apporter la matière première des armes nucléaire britannique, le plutonium. Il débute avec la construction de B204 en 1947, puis B205 en 1964. Au fil des ans, d'autres usines viendront s'y ajouter, comme les piles Windscale pour la production de plutonium d'usage militaire en 1952, une centrale de 200 MW en 1956, des surfaces de stockage pour les déchets nucléaires qui s'accumulent, etc.

Unités notables

Le nom des unités de Sellafield sont officiellement appelées suivant la concaténation de la lettre B et d'un numéro. [1]

SIXEP - Site Ion-Exchange Effluent Plant

SETP - Segregated Effluent Treatment Plant

WAGR - Windscale Advanced Gas-cooled Reactor

Les piles Windscale

L'expérimentation du premier chargement de combustible dans les piles Windscale a eu lieu en juillet 1950, ce chargement été traité par B204 à partir de juillet 1952 pour en séparer le plutonium de l'uranium.

Contrairement aux premiers réacteurs américains d'Hanford modérés au graphite et refroidis par eau, les piles Windscale sont faites d'un cœur d'uranium métallique modéré au graphite et refroidi par air. Chaque réacteur contient quasiment 2000 tonnes de graphite.

Un incendie en 1957 entraine leur fermeture.

Calder Hall

Calder Hall est la plus ancienne centrale nucléaire de production d'électricité dans le monde. Elle est équipé de 4 réacteurs Magnox chacun ayant une capacité de production de 50 MW.

Unité B6 - Pile 1 Chimneys

Unité B16 - Pile 2 Chimneys

Unité B29 - fuel storage pond

Unité B30 - piscine

Grande piscine ouverte de stockage de combustible Magnox irradié et réputée pour son mauvais état. Elle fait environ 20 m. de large, 150 m. de long and 6 m. de profondeur. Des oiseaux viennent se poser à sa surface, emportant avec eu un peu de sa radioactivité. Elle a été utilisée de 1960 à 1986. [2] Un mur de confinement est prévu afin de limiter les conséquences d'une rupture du bassin en cas de tremblement de terre. Elle doit être vidée de ses déchets et démantelée dans les années à venir.

Il est impossible de déterminer avec précision les quantités de matières stockées, les algues se développant dans l'eau rendent très difficile le contrôle visuel du bassin et les autorités britanniques n'ont pas pu apporter de comptabilisation précise aux inspecteurs d'Euratom. La Commission européenne a poursuivi en conséquence la Grande-Bretagne devant la Cour européenne de justice. [3] [4] Il y aurait environ 1,3 tonnes de plutonium, dont 400 kg sous forme de boue au fond. [5]

Elle contiendrait aussi des déchets en provenance de la centrale nucléaire japonaise Tokai Mura. [6]

Cette unité est la plus grande préoccupation de l'Autorité britannique de démantèlement nucléaire en Grande-Bretagne, à cause de son très important niveau de radiation. Les radiations sont tellement importantes par lieu qu'il n'est pas possible pour une personne d'y rester plus de deux minutes, d'où la difficulté de son démantèlement ou de son contrôle. Le bassin n'est même pas étanche, le temps fissurant le béton et le froid le contractant, permettant à l'eau radioactive de s'échapper. Ce qui lui vaut le surnom de Dirty thirty, "sale trente" en anglais. [1]

Unité B33 - MDF

Unité B38 - wet silos

Unité B41 - dry silos

Unité B100-B103 - uranium recovery plant

Unité B111 - centre de recherche & développement, accueil des visiteurs

Centre d'accueil de Sellafield

C'est dans cette unité qu'a été mis en place un centre d'accueil des visiteurs.

Ce centre permet d'assister à des expositions interactives, à des démonstrations scientifiques ainsi qu'à des films en immersion. Il a aussi été équipé par le Science Museum (Musée de la Science) de Londres sur le thème des sources d'énergie qui seront disponibles au XXIe siècle.

Unité B203 - plutonium recovery plant

Unité B204 - fuel reprocessing plant

Cette usine de traitement du combustible usé militaire fut construite pour extraire le plutonium du combustible irradié en vue de construire des armes nucléaires. Elle a été exploitée entre [1951]] et 1964 pour une capacité de traitement annuelle de 300 tonnes de combustible. Après la mise en place de B205, B204 été utilisée comme usine de préparation du combustible à traiter dans ce nouveau réacteur, avant d'être fermée en 1973.

Unité B205 - Magnox reprocessing plant

Construit en 1964 pour prendre la relève de B204, il est d'abord utilisé pour traiter les barres d'uranium métallique irradiées issues des centrales graphite-gaz et ainsi réutiliser l'uranium dans les centrales Magnox. A partir de 1969, il sera fait de même sur les barres d'oxyde d'uranium irradiées issues des centrales PWR anglaises et des centrales étrangères.

Pour ce faire, un procédé appelé PUREX (plutonium uranium extraction) utilise entre autre de l'acide nitrique et un solvant, le TBP (tributyl-phosphate).

Unité B206 - solvent recovery plant ou THORP miniature pilot plant ou fuel reprocessing plant

Unité B207 - uranium purification plant

Unité B209 - plutonium finishing plant

Unité B211 - Medium Active Concentrate Tank Farm

Unité B212 - Cæsium-137 separation plant

Unité B213 - Waste Solvent tank farm

Unité B215

Constituée de 21 réservoirs qui contiennent des déchets de haute activité sous forme liquide. Ces déchets fortement radioactifs dégagent de la chaleur et doivent par conséquent être refroidis en permanence, sous peine d'ébullition et de contamination atmosphérique. [7]

Unité B243

Unité B277 - fuel fabrication plant

Unité B355

Unité B570 - Thorp

Thorp, pour Thermal Oxide Reprocessing Plant, est une usine de traitement de combustible nucléaire irradié. Construite entre 1978 et 1994, elle fut opérationnelle en août 1997.

Elle est conçue pour traiter les combustibles britanniques mais également étrangers. Le procédé choisi n'est pas le même que pour B205,


Unité B572

Unité B701

Accidents nucléaires

Le complexe de Windscale/Sellafield a été lieu de plusieurs accidents nucléaires, surtout en 1957 et en avril 2005. Il est reconnu comme le site le plus radioactif d'Europe occidentale.

Accident de 1957

L'accident se produit dans l'un des réacteurs graphite gaz à uranium naturel du site. Lors d'une opération d'entretien du graphite, un incendie se produit et dure plusieurs jours, pendant lesquels des produits de fission, principalement 740 téra-becquerels (740 mille milliards de becquerels) d'iode 131, sont rejetés à l'extérieur. Le nuage radioactif parcourt ensuite l'Angleterre, porté par les vents, puis touche le continent sans que la population ne soit avertie. L'accident de Windscale se classe au niveau 5 sur l'échelle mondiale des événements nucléaires (INES). Voir Liste des accidents nucléaires d'exploitation civile des années 1950.

Après cet accident, Windscale est débaptisé et devient Sellafield.

Accident de 2005

Le 19 avril 2005, 83 000 litres de matière radioactive furent découverts dans une pièce en béton armé (conçue afin de recueillir les fuites) à l'usine de traitement de Thorp suite à une fuite dans une canalisation. Étant donné la quantité de 200 kg de plutonium présente, il y avait un risque élevé de déclenchement d'un accident de criticité.

L'enquête a montré[8] que cela faisait certainement 9 mois que la fuite avait commencé : une incohérence entre la quantité et le poids de matière entrant et sortant du système de traitement ayant été notée pour la première fois en août 2004, mais n'a pas été transmise au gestionnaire approprié. Par la suite, l'augmentation de la température et la découverte de liquide radioactif dans le puisard indiquèrent aussi un problème, mais cela fut ignoré. L'épanchement ne fut formellement détecté qu'après un autre audit qui suggéra que de la matière manquait, amenant les opérateurs au bout de quelques jours à envoyer une caméra robotisée sur la canalisation défectueuse afin de mesurer le volume du liquide dans le puisard.

L'usine THORP a été fermée jusqu'en juillet 2007 où l'une des cuves a été remise en service, avec des recommandations de l'autorité de sûreté. Un rapport de 28 pages a été publié et mis en ligne[9], concluant l'enquête demandée par l'autorité de sureté britannique (HSE/ND[10]). Les gestionnaires responsables ont été sanctionnés. Un audit interne a été fait par l'entreprise BNFL qui a plaidé coupable lors de son procès et a du payer trois amendes imposées le 16 octobre 2006 par la cour royale de Carlisle, pour non-respect de trois autorisations concernant respectivement la «sûreté, les mécanismes, appareils et circuits», les «instructions opératoires» et les «fuites et pertes de matériaux radioactifs ou de déchets radioactifs» (soit au total 500 000 £ d'amendes plus environ 68 000 £ de procédures).
Quelques 19 tonnes d'uranium et 160 kilogrammes de plutonium (sur 200 kg selon l'IRSN) dissous dans de l'acide nitrique ont été pompés du puisard dans un réservoir hors de l'usine désormais fermée de Thorp. Les niveaux de radiation dans le réservoir empêche toute entrée d'humains et la réparation de la fuite par un robot serait trop difficile. Les responsables envisagent un détournement afin d'éviter le réservoir pour continuer l'exploitation. Selon l'exploitant le niveau de criticité n'aurait pas pu être atteint durant le temps où la solution a été présente au fond du bâtiment abritant les cuves.

Selon les experts français de l'IRSN, il semble qu'un "excès de confiance" dans la conception de l'usine et qu'une culture de sûreté insuffisante soient à l'origine de ces défaillances. " Ils ont classé cet accident au «niveau 3» de l'échelle INES. Côté français, suite à ce retour d'expérience ainsi qu'à deux "pertes d'étanchéité" survenues en 1997 dans l'ex-usine UP2-400 et en 2001 dans son usine UP2-800, AREVA a du mettre à jour dans son usine de La Hague (usines UP3 et UP2-800) ses procédures de sécurité. En spécifiques des contrôles visuels périodiques seront faits pour parer au risque des fuites de matière radioactive pulvérulente, ou liquide et susceptible de cristalliser ou s'évaporer en raison d'une forte ventilation, d'une paroi ou d'un substrat chaud ou d'une surface d'étalement assez vaste pour que la solution puisse s'évaporer ; ces types de fuites n'étant pas forcément détectés par les systèmes situés en fond de léchefritte ou de puisard. En octobre 2007, l'INRS a précisé que des moyens de surveillance vidéo et des appareils de mesure neutronique ont été ajoutés au dispositif existant.

Sources

Références

Voir aussi

Recherche sur Google Images :



"Usine de Sellafield, cousine ..."

L'image ci-contre est extraite du site eurorare.blog.mongenie.com

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (430 x 287 - 49 ko)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :

Chercher sur Amazone Refaire la recherche


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Sellafield.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 13/11/2008.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu