Site nucléaire de Brennilis

Le site nucléaire de Brennilis est situé au cœur des Monts d'Arrée sur la commune de Brennilis dans le Finistère, à environ 25 km de Carhaix-Plouguer et 60 km de Brest.

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48° 21′ 12″ N 3° 52′ 20″ W / 48.3533, -3.8722

Centrale de Brennilis

Le site nucléaire de Brennilis est situé au cœur des Monts d'Arrée sur la commune de Brennilis dans le Finistère, à environ 25 km de Carhaix-Plouguer et 60 km de Brest.

Installation

A partir de 1962, le CEA construit un réacteur nucléaire expérimental, modéré à l'eau lourde et refroidi au gaz carbonique (filière HWGCR), d'une puissance de 70 MW. En 1967 se produit la mise en service de l'installation et le démarrage de la production d'électricité.

En 1971, les choix gouvernementaux portant sur la filière à eau pressurisée (technologie américaine) mettent fin au caractère expérimental du réacteur de la centrale de Brennilis.

Le 15 août 1975, deux explosions endommagent la prise d'eau d'une turbine et détruisent un poste téléphonique. De nombreuses vitres sont aussi brisées. Attentat revendiqué par le FLB-ARB.

En 1979, ce sont deux pylônes électriques à l'entrée de la centrale qui sont détruits par le FLB-ARB. L'électricité ne pouvant plus être évacuée, la centrale doit s'arrêter. C'est la première fois qu'un groupe terroriste réussit à perturber le fonctionnement d'une centrale atomique.

En 1985, le réacteur est arrêté définitivement.

Entre 1967 et 1985, la centrale est exploitée conjointement par l'EDF et le CEA, elle produit 6 235 TWh (milliards de kWh) pendant 106 000 heures de fonctionnement (soit environ 12 ans).

Selon un rapport de la Cour des Comptes, le coût du démantèlement de la centrale de Brennilis est aujourd'hui évalué à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus que l'estimation de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire actuel[1].

Un démantèlement expérimental

La première phase du démantèlement a été lancée en 1985 :

En 1995 se tient l'enquête publique en vue du "démantèlement partiel" (phase 2 du démantèlement). Sous la pression d'une campagne réclamant le retour à l'herbe par Jean-Yves Cozan, responsable du Parc naturel régional d'Armorique, le décret de 1996 prévoyait que l'exploitant soumettrait au ministre chargé de l'environnement la réalisation d'une étude de faisabilité de démantèlement complet avant fin 1999. La phase 2 a démarré en 1997 :

La centrale de Brennilis était supposée être la première centrale nucléaire à subir un "démantèlement total" en France. EDF et le CEA, les grandes entreprises et la totalité des intervenants ont déclaré leur intention de faire de cette opération une vitrine. Ainsi s'exprimait en 1995 Christian Frémont, dans ce cas Préfet du Finistère.

Dans la nuit du 12 au 13 décembre 2000, une montée de la nappe phréatique provoque une inondation dans la station de traitement des effluents. En janvier 2001, la centrale a connu le départ d'un feu dans un joint inter bâtiment.

En 2005, la phase 2 étant quasiment terminée, il restait les travaux de la phase 3 qui se situent dans l'enceinte du réacteur :

Cette phase 3 génère un nouveau type de déchets issus du démantèlement et assez fortement actifs (dits FMA vie longue). Le stockage de ces déchets doit être temporairement assuré dans l'installation ICEDA, qui doit être édifiée par EDF sur le site nucléaire de Bugey, en attendant l'ouverture du site de stockage définitif, décidé dans le cadre de la loi dite Bataille.

D'autre part, la phase 3 présente des risques importants pour les travailleurs[réf.  nécessaire], d'autant plus que l'activité du réacteur est importante. La solution un temps préconisée d'attendre la décroissance de la radioactivité résiduelle de la cuve et des internes du réacteur pendant encore au moins 40 ans a été abandonnée au profit d'un démantèlement faisant largement appel à des moyens téléopérés (bras et engins robotisés pilotés à distance), autorisant les travaux en zone contaminée ou irradiée.

En 2006, Dominique de Villepin signe un décret pour qu'EDF réalise le "démantèlement total" (phase 3) de la centrale.

Mais ce processus a été contrecarré par le Réseau "Sortir du nucléaire" qui, le 6 juin 2007, a obtenu du Conseil d'Etat l'annulation du décret et par conséquent de la procédure de démantèlement. L'organisation antinucléaire explique que, s'il a engagé cette démarche, "ce n'est évidemment pas pour contester la nécessité de démanteler les installations nucléaires. Il s'agit en réalité d'empêcher EDF d'abuser l'opinion publique : en procédant de façon précipitée au démantèlement de ce petit réacteur d'une puissance de 70 mégawatt (MW), et en prétendant que cette opération se déroule sans difficulté, EDF veut faire croire qu'il serait tout aussi "aisé" de démanteler les réacteurs actuels. " [2]

Le 11 juillet 2007, le Réseau "Sortir du nucléaire" rend public un rapport d'inspection (menée par l'Autorité de sûreté nucléaire) resté confidentiel, et qui "épingle" sévèrement le chantier de démantèlement de Brennilis. Le quotidien Ouest-France explique "Début juin, les militants du Réseau sortir du nucléaire ont obtenu de la justice l'arrêt du démantèlement de la centrale de Brennilis (Finistère). Voilà qu'ils viennent de dénicher un document plutôt embarrassant pour EDF. " [3]

Le 29 novembre 2007, le quotidien "Le Télégramme de Brest" rend compte de le réunion de l'Observatoire du démantèlement tenue la veille : "Le plutonium détecté dans le chenal de rejet des eaux du site de Brennilis (29) provient de l'activité passée de la centrale nucléaire. EDF l'a reconnu, hier, pour la première fois en public. " [4]

Contamination du milieu naturel?

La CRIIRAD a réalisé en mars 2006 des prélèvements de mousses aquatiques à proximité de la centrale, derrière la STE (Station de Traitements des Effluents). Selon les analyses de la CRIIRAD, on trouve plusieurs éléments radioactifs provenant incontestablement de la centrale : Cesium-137 et Cobalt-60. D'autre part, on trouve aussi une concentration anormalement élevée d'Actinium-227 (très radiotoxique) dont l'origine n'est pas déterminée[5].

Bande dessinée

La centrale de Brennilis est un des lieux où se déroulent l'action d'une des aventures de Spirou et Fantasio intitulée l'Ankou.

Film

Le démantellement de la centrale de Brennilis forme le sujet du film documentaire "Brennilis, la centrale qui ne voulait pas s'éteindre" de Brigitte Chevet (2008,58').

Références

  1. Synthèse du nucléaire, cours des comptes
  2. Dossiers d'actualité - Réseau "Sortir du nucléaire"
  3. http ://www. mayennesurvoltee. com/Mayenne_survoltee/Actualites/actua_nation/actua_brennilis_12072007/BRENNILIS. jpg
  4. Le Télégramme - Le Télégramme - Côtes-d'Armor - Brennilis
  5. criirad

Liens externes


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