Corridor biologique

L'expression «corridor biologique» (ou Biocorridor) désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d'espèce (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc.

Définitions :

L'expression «corridor biologique» (ou Biocorridor) désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d'espèce (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc. ).

Toutes les structures faisant fonction de corridor biologique ne sont pas aussi façiles à identifier que ces reliques de ripisylves dans l'Indiana (USA)ertains corridors peuvent être invisibles à nos yeux, mais néanmoins fonctionnels et vitaux pour les espèces qui les utilisent et qui ont des besoins particuliers en terme par exemple d'hygrométrie, d'acidité ou de pureté de l'eau. Noter la présence de routes fragmentantes.
Toutes les structures faisant fonction de corridor biologique ne sont pas aussi façiles à identifier que ces reliques de ripisylves dans l'Indiana (USA). Certains corridors peuvent être invisibles à nos yeux, mais néanmoins fonctionnels et vitaux pour les espèces qui les utilisent et qui ont des besoins spécifiques en terme par exemple d'hygrométrie, d'acidité ou de pureté de l'eau. Noter la présence de routes fragmentantes.
Milieux ouverts (prairies et cultures) et milieux fermés (forêts) peuvent dessiner de nombreux motifs et taches dont la forme influe sur leurs fonctionnalités écopaysagères. ici les boisements restent relativement connectés
Milieux ouverts (prairies et cultures) et milieux fermés (forêts) peuvent dessiner de nombreux motifs et taches dont la forme influe sur leurs fonctionnalités écopaysagères. ici les boisements restent assez connectés
Le relief (ici de la vallée de Dingy-Saint-Clair, France) est également un élément déterminant, cols, vallées et montagnes, limitant ou orientant les déplacements de la faune et des propagules végétauxette vallée est par exemple barrée par un torrent (le Fier), mais elle oriente les oiseux et espèces de vallées vers le col de Bluffy, ou le Lac d'Annecy alors que certains oiseaux franchiront facilement la montagne d'Entrevernes ou au fond le massif des Bauges, ou sur la droite après le défilé, la crête du Mont Baret. La vallée a préservé une relative intégrité écologique grâce à la connectivité de son maillage de haies et boisements
Le relief (ici de la vallée de Dingy-Saint-Clair, France) est aussi un élément déterminant, cols, vallées et montagnes, limitant ou orientant les déplacements de la faune et des propagules végétaux. Cette vallée est par exemple barrée par un torrent (le Fier), mais elle oriente les oiseux et espèces de vallées vers le col de Bluffy, ou le Lac d'Annecy alors que certains oiseaux franchiront aisément la montagne d'Entrevernes ou au fond le massif des Bauges, ou sur la droite après le défilé, la crête du Mont Baret. La vallée a préservé une relative intégrité écologique grâce à la connectivité de son maillage de haies et boisements
Dans ce paysages les massifs boisés ne sont plus physiquement connectés, De nombreux invertébrés seront isolés dans les boisements. Mais sangliers et cervidés peuvent encore facilement circuler de l'un à l'autre
Dans ce paysages les massifs boisés ne sont plus physiquement connectés, De nombreux invertébrés seront isolés dans les boisements. Mais sangliers et cervidés peuvent encore aisément circuler de l'un à l'autre
Les boisements sont souvent mieux conservés sur les buttes, pentes et talus, pauvres et/ou acides. Mais ils sont alors souvent écologiquement « insularisés », comme ici par l'agriculture
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Les boisements sont fréquemment mieux conservés sur les buttes, pentes et talus, pauvres et/ou acides. Mais ils sont dans ce cas fréquemment écologiquement «insularisés», comme ici par l'agriculture. Des corridors biologiques peuvent ou pourraient (re-) lier ces "îlots" entre eux.
Les corridors littoraux sont fragmentés par de nombreuses routes. Le passage en tunnel et viaduc est beaucoup moins fragmentant, mais il est rare qu'il remplace les anciennes routes. Il s'y ajoute simplement
Les corridors littoraux sont fragmentés par de nombreuses routes. Le passage en tunnel et viaduc est nettement moins fragmentant, mais il est rare qu'il remplace les anciennes routes. Il s'y ajoute simplement
D'autres espèces souvent oubliées sont celles qui vivent dans le sol, dont les taupes ici rendues visibles par leurs monticules de terre
D'autres espèces fréquemment oubliées sont celles qui vivent dans le sol, dont les taupes ici rendues visibles par leurs monticules de terre
La végétalisation des parois de ce pont augmente son potentiel d'utilisation comme corridor
La végétalisation des parois de ce pont augmente son potentiel d'utilisation comme corridor
Tronc mort sur une rivière de la Forêt pluvieuse de l'Ile de Vancouver (Colombie Britannique, Canada)
e tels troncs en descendant les fleuves à l'occasion d'une inondation par exemple peuvent naturellement transporter des propagules de dizaines d'espèces de plantes et lichens, et des propagules de centaines d'espèces d'invertébrés et microorganismes sur des distances parfois importantes et jusqu'en mer. Noter les arbres qui sont déjà en train de pousser dans le bois en décomposition, profitant de l'humidité et de la lumière reflétée par l'eau'est ainsi aussi qu'on peut parfois trouver des arbres dont on ne comprend pas comment ils auraient pu germer ou s'enraciner sous l'eau.
Tronc mort sur une rivière de la Forêt pluvieuse de l'Ile de Vancouver (Colombie Britannique, Canada). De tels troncs en descendant les fleuves à l'occasion d'une inondation par exemple peuvent naturellement transporter des propagules de dizaines d'espèces de plantes et lichens, et des propagules de centaines d'espèces d'invertébrés et microorganismes sur des distances quelquefois importantes et jusqu'en mer. Noter les arbres qui sont déjà en train de pousser dans le bois en décomposition, profitant de l'humidité et de la lumière reflétée par l'eau. C'est ainsi aussi qu'on peut quelquefois trouver des arbres dont on ne comprend pas comment ils auraient pu germer ou s'enraciner sous l'eau.
Ici les corridors boisés protègent également les cours d'eau du ruissellement et de l'érosion (Brahmagiris, Coorg, Inde)
Ici les corridors boisés protègent aussi les cours d'eau du ruissellement et de l'érosion (Brahmagiris, Coorg, Inde)
Les anciennes voies ferrées (ou cavaliers miniers) peuvent, avec une gestion adéquate acquérir des fonctions de corridors jusque dans les zones urbaines et industrielleslles sont souvent transformées en chemins de promenade
Les anciennes voies ferrées (ou cavaliers miniers ) peuvent, avec une gestion adéquate acquérir des fonctions de corridors jusque dans les zones urbaines et industrielles. Elles sont fréquemment transformées en chemins de promenade
Autre exemple, en talus bordé d'arbres, d'ancienne voie ferrée pouvant développer une vocation de corridor biologique
Autre exemple, en talus bordé d'arbres, d'ancienne voie ferrée pouvant développer une vocation de corridor biologique
Les voies existantes, avec une gestion appropriée peuvent avoir un rôle de corridor, mais  dans les zones d'accélération ou décélération, des trains nettoyeurs doivent débarrasser les rails des feuilles mortes qui font patiner les trains.
Les voies existantes, avec une gestion appropriée peuvent avoir un rôle de corridor, mais dans les zones d'accélération ou décélération, des trains nettoyeurs doivent débarrasser les rails des feuilles mortes qui font patiner les trains[1].
Peut-on, veut-on et doit-on chercher à développer une vocation de corridor biologique sur les bords de routes ? Sachant que la route présente aussi un risque pour la faune (roadkill). Les bas-côtés sont de fait des refuges et parfois des corridors pour certaines espèces
Peut-on, veut-on et doit-on chercher à développer une vocation de corridor biologique sur les bords de routes ? Sachant que la route présente aussi un risque pour la faune (roadkill) . Les bas-côtés sont de fait des refuges et quelquefois des corridors pour certaines espèces

Ces structures écopaysagères permettent de connecter ou reconnecter entre elles plusieurs sous-populations (patchs). Elles permettent la migration d'individus et la circulation de gènes (animaux, végétaux ou fongiques) d'une sous-population à l'autre.

La restauration d'un réseau de corridors biologiques (maillage ou trame écologique) est une des deux grandes stratégies de gestion restauratoire ou conservatoire pour les nombreuses espèces menacées par de la fragmentation de leur habitat). L'autre, complémentaire, étant la protection ou la restauration d'habitats.

Définitions

Corridor : De manière générale, dans le champ de l'Écologie du paysage, le mot corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre des écosystèmes ou entre différents habitats d'une espèce (ou d'un groupe d'espèces interdépendantes), autorisant sa dispersion et sa migration. Les corridors assurent ou restaurent les flux d'espèces et de gènes qui sont vitaux pour la survie des espèces et leur évolution adaptative. Ils sont par conséquent vitaux pour le maintien de la biodiversité animale et végétale et pour la survie à long terme de la majorité des espèces.

Les animaux, les plantes ou les gènes doivent se déplacer pour se perpétuer. Pour chaque espèce et quelquefois pour certaines communautés d'espèces, il est vital que les individus qui les composent (et/ou leurs propagules) puissent se déplacer. Même des espèces fixées, telles que les moules ont besoin à certains moments de leur vie de migrer ou de se déplacer (larves). De nombreuses espèces, végétales surtout, se font transporter par d'autres à l'état de graine ou de propagule. Ces déplacements et les déplacements migratoires permettent aux individus d'évoluer dans l'espace au grès des saisons ou de la disponibilité en nourriture. Ils sont vitaux pour la survie, le développement et l'évolution des espèces.. Mais les déplacements du Vivant nécessitent des conditions propres à chaque espèce ou groupe d'espèce. Il est possible que dans un contexte de modifications climatiques la disponibilité en corridors soit encore plus essentielle pour la survie de nombreuses espèces.

Les notions de corridor biologique et de corridor écologique sont des notions récentes et en évolution, découlant de l'écologie du paysage, une des branches de la biogéographie. Elles désignent les structures éco-paysagères (sites et réseaux de sites) réunissant les conditions de déplacement d'une espèce (animale, végétale ou fongique.. ) ou d'une communauté d'espèces, ou de leurs gènes. L'ensemble enchevêtré de ces corridors forme la trame d'un maillage écologique ; réseau complexe local et planétaire.

On tend à distinguer :

  1. Le corridor biologique, désignant tout corridor spécifique à une espèce donnée, y compris du point de vue des échanges génétiques,
  2. Le corridor écologique, structure spatiale plus large n'engageant pas forcément de notion génétique. Un corridor écologique peut rassembler divers sous-corridors biologiques (on parle dans ce cas de Zone de connexion biologique (ZoCoB) ).
  3. Le réseau écologique ; la totalité fonctionnel des corridors, aux échelles paysagères et supra-paysagères.

Remarques sur les définitions

Les éléments du paysage qui forment un corridor ;
Ce sont des espaces ne présentant pas d'obstacles au déplacement des espèces reconnues (obstacles matériels ou immatériels). Ils doivent par conséquent être aussi exempts de dérangement/perturbation et pollutions nuisibles à ces espèces. Ce sont le plus souvent des éléments naturels, mais quelquefois artificiels ayant une valeur fonctionnelle de substitution. (Une haie vive agricole, en particulier si elle est bordée d'une bande enherbée et/ou d'un fossé ou cours d'eau peut pour partie remplir les fonctions de conduction d'une bande boisée, d'une ripisylve ou d'une lisière naturelle).

Les éléments du paysage qui ne sont pas des corridors ;
Certains aménagements peuvent rappeler les corridors biologiques sans en être réellement. Il ne faut pas confondre les voies artificielles «renaturalisées» avec de véritables corridors biologiques. À titre indicatif, voici quelques exemples qui ne sont pas des corridors biologiques :

Ainsi, tout aménagement paysager formant continuité (chemin de promenade, piste cyclable, bande boisée, etc. ) ne forme pas forcément un corridor. La physionomie en forme de taches du paysage ne suffit pas à en faire des corridors, c'est la réalité de la fonction de conduction écologique qui les définit.

Historique

La notion apparait à la suite des théories de l'écologie du paysage, et surtout de la fragmentation écologique ou théorie de l'insularisation écologique. Elle fait aussi appel à la théorie de la percolation, appliquée au paysage ainsi qu'aux écosystèmes.
Des chercheurs et quelquefois des collectivités anglosaxonnes ou des ex-pays de l'Est ont, dès les années 1990, produit de premières cartes approchant ces notions, le plus souvent pour des milieux continentaux. Le concept est diffusé, voire encouragé par l'UICN, et certains promoteurs du projet MAB (Programme Man and Biosphere) de l'UNESCO.
L'écologie urbaine s'est rapidement saisie de la notion de corridor au travers de projets de type Trames vertes. Certaines villes allemandes comme Berlin ou Stuttgart ont depuis plus de 20 ans une cartographie très précise de données utiles pour identifier la fragmentation écologique dont certains aspects étaient approchés, y compris la fragmentation des continuums thermo-hygrométriques.
Dès les années 1990, l'Australie développe des projets de corridors à échelle continentale. En Suisse, le Bureau d'étude ECONAT autour de Guy Bertoux a contribué à perfectionner et vulgariser le principe et la cartographie.
En France dans les années 1990 et 2000, un travail innovant de sensibilisation accompagné d'actions de terrain s'est développé en Région Nord/Pas-de-Calais d'abord dans le cadre des expérimentations de contrats de corridors biologiques (à partir de 1995) puis de la Trame verte et de la Trame verte et bleue, mais d'autres approches ont été développées en Isère, en Alsace, en bord de Loire, en région parisienne, ou par certaines agglomérations (Dunkerque, Brest.. ). Dans ce cadre de nombreux modes de cartographie ont été testés et mis en œuvre ; Sous l'impulsion des DIREN, et quelquefois des DDE, les études d'impact ou paysagère ont progressivement intégré ce type de cartographie, avec un retard comparé aux pays nordiques, et surtout comparé aux Pays-Bas qui mettent en œuvre des études d'impacts et des mesures compensatoires poussées pour leurs nouvelles infrastructures.
Le réseau IENE [2]grâce au programme européen COST 341 [3], a permis 3 symposiums internationaux sur le thème de la fragmentation écopaysagère par les infrastructures (autoroutières principalement, bien que le réseau traite théoriquement aussi des canaux et voies ferrées). Parallèlement un réseau de scientifiques (IALE) [4] s'est développé. Un des objectifs de ces réseaux et de contribuer à la mise en place du réseau écologique européen (Infra Eco network Europe).
En France, les université de Rennes et Montpellier ont formé des pôles de recherche sur le thème de l'écologie du paysage à partir de travail de quelques pionniers dont Françoise Burel et Jacques Baudry à l'université de Rennes.
Avec le soutien de l'Europe, des groupes de travail INTERREG sur les indicateurs de développement durable, la biodiversité et la trame verte [dont projet CBNI "Cross Border Natural Infrastructure Project" ou Projet "cartographie de l'infrastructure naturelle transfrontalière" (CINT) ]. En 1998, FNE a lancé en une opération "Cordon de la Vie" pour inciter les communes à créer des corridors biologiques et des zones tampon autour des espaces protégés, tout en demandant, comme le WWF que les forêts soient gérées en un réseau, intégrant un réseau de forêts anciennes et protégées pour leur biodiversité.
En 2007, après un été particulièrement sec et chaud, l'Australie crée le premier corridor climatique, transcontinental, de 2.800 km de long, affichant une double volonté de protéger la biodiversité et prendre en compte le réchauffement climatique.

Le problème : la fragmentation écopaysagère

Or, les impacts des activités humaines se développent de manière exponentielle depuis le XIXe siècle. Elles ont physiquement ou fonctionnellement interrompu ou morcelé un grand nombre des corridors écologiques, par des barrières écologiques ou des goulots d'étranglements construits au travers des infrastructures naturelles. Ainsi l'agriculture industrielle, l'urbanisation, l'industrialisation et le développement des infrastructures construites, en particulier depuis le XIXe siècle, conduisent à une fragmentation écologique croissante des paysages et des écosystèmes. Même les grands fleuves sont actuellement quasi tous divisés en sections par des barrages hydroélectriques et des retenues d'eau qui gênent ou interdisent la remontée des espèces aquatiques.

Cette fragmentation écologique semble être devenue l'une des premières causes de régression de la biodiversité.

Les milieux naturels sont de plus en plus morcelés et réduits, et les corridors biologiques le sont aussi. Divers freins, barrières, verrous ou goulots d'étrangement - parce qu'ils fragmentent anormalement les écosystèmes - limitent ou interdisent le déplacement normal et nécessaire de la faune et de la flore, des gènes au sein des espèces et de leurs habitats, particulièrement pour les migrateurs. Les effets de la fragmentation écopaysagère sont complexes et mal connus. Le roadkill en est un des aspects les plus connus. Les infrastructures les plus «opaques» aux déplacements animaux et végétaux ou à haut risque de road-kill (mortalité animale par collision avec véhicules) semblent rester le réseau de transport routier, autoroutier et ferroviaire (ligne TGV), mais les données accumulées depuis 20 ans montrent que des pollutions diffuses telles qu'induites par les pesticides et les engrais ont un impact qui pourrait avoir été très sous-estimé. Certains polluants sont désormais également reconnus pour leur capacité à fragmenter l'espace, c'est le cas des pesticides qui sont épandus sur des superficies considérables et croissantes, transformant ces espaces en barrières pour de nombreuses espèces.

Certaines espèces sont reconnues comme particulièrement utiles ou importantes pour le fonctionnement des écosystèmes ainsi qu'à ce titre protégées par la loi. Par exemple, le hérisson et les amphibiens, dont respectivement plus d'un million et plusieurs millions d'individus sont encore annuellement victimes de la circulation dans un pays comme la France, bien que leur nombre ne cesse de se diminuer. C'est pour permettre la survie de la biodiversité que certaines collectivités et organisations développent des stratégies de remaillage écologique du territoire.

Pour mesurer et compenser les impacts de la fragmentation écopaysagère par les infrastructures, et pour suivre et/ou restaurer les corridors biologiques, il faut pouvoir les cartographier : la cartographie des corridors biologiques est une discipline récente, complexe et en pleine évolution. Voir l'article détaillé : cartographie des corridors biologiques.

Rôles du corridor biologique

Les corridors biologiques sont nécessaires à la biodiversité, à quelque échelle que ce soit. Ils peuvent avoir diverses fonctions vis-à-vis des espèces qui les utilisent :

Nature du corridor biologique

La théorie scientifique est unificatrice, mais chaque corridor biologique est un cas spécifique, qui ne répondra qu'aux besoins de certaines communautés d'espèces, et quelquefois pour un temps donné ou pour une partie de l'année (cf migrations saisonnières). Sa nature est par conséquent intrinsèquement liée à celle des espèces qui l'utilisent, et inversement. Il change selon la taille, les besoins trophiques et le mode de déplacement des espèces (course, vol, nage, reptation ou déplacement passif pour de nombreux organismes (végétaux surtout, avec par exemple le transport de pollen par les abeilles, de graines par des granivores, par flottation passive, etc).

Dans la réalité, les corridors sont complexes et accueillent fréquemment de nombreuses espèces, qui elles-mêmes modifient les caractéristiques du corridor (qu'il s'agisse de plantes, de champignons ou d'animaux, par exemple grands herbivores, castors, etc).
La nature et l'apparence du corridor dépend aussi de l'échelle spatiale et temporelle de l'observateur.

Corridors artificiellement reconstitués

Alors que les ex-pays européens de l'Est protégeaient ou restauraient déjà des corridors pour de nombreuses espèces, les pays francophones ont orienté leurs premières expériences (écoducs) sur quelques espèces-gibier de la grande faune (cerf, chevreuil, sanglier.. ). Il s'agissait, exclusivement dans le cadre de mesures compensatoires de leur permettre de traverser les autoroutes ou voies ferrées qui fragmentaient leurs territoires ou ceux des chasseurs. Un corridor destiné à reconnecter deux massifs boisés pour des chevreuils n'aura pas les mêmes fonctionnalités ni le même aspect qu'un couloir de migration pour les cigognes, un passage pour les batraciens (batrachoduc) sous une route ou un couloir assurant la migration de tel papillon menacé, ou facilitant la dispersion des graines de telle ou telle espèce végétale.. Néanmoins tous participent du même projet ; le remaillage écologique du territoire, des échelles locales à planétaire. Dans tous les cas, la création d'un corridor devrait engendrer une valeur ajoutée en faveur de l'environnement et ne pas s'effectuer aux dépens d'écosystèmes relictuels. Il serait contradictoire d'assécher une zone humide au prétexte d'y faire passer un corridor boisé, ou de supprimer des arbres morts en prétextant la mise en sécurité d'un corridor biologique qui est aussi un chemin de promenade.

Types de corridors

Typologie générale des corridors

Dés 1986, FORMAN et GODRON établissaient une typologie basée sur leur structure. D'autres typologies se sont basées sur des aspects fonciers, ou sur le caractère "ouvert" ou "fermé" des milieux ou encore sur les habitats qu'ils abritent.
On distingue désormais le plus souvent :

  1. structure linéaire (étroits; ces corridors abritent en particulier des espèces de lisières forestières et des eaux). Ce sont par exemple des haies, fossés, talus, ripisylves, etc...,
  2. structures plus larges accueillant à la fois des espèces de lisière et celles ne vivant que dans les "cœurs" d'habitats (ex : forêts)  ;
  3. structure-gué (suites d'ilôts-refuges («stepping zones» pour les anglophones)
  4. Zones-tampon ou zones secondaires ;

Selon le contexte et l'échelle de la «matrice» paysagère reconnue, le mot corridor est utilisé avec des sens variables.

Typologie écologique des corridors

Les corridors les plus faciles à appréhender sont des continuums écopaysagers fonctionnels, reprenant fréquemment, mais pas forcément les caractéristiques végétales des milieux qu'ils joignent ;

Ces continuums s'articulent autour d'éléments spécifiques tels que :

Par delà ses caractéristiques morphologiques, un corridor est d'abord défini par un ensemble de «conditions favorables» à la vie ainsi qu'à la circulation des espèces, et par conséquent au maintien de la biodiversité. Certains facteurs longtemps reconnus comme secondaires, ont néanmoins une grande importance :

Les mesures conjointes de température et d'humidité montrent que l'effet de tranchée (créé par exemple par une route traversant une forêt ou une prairie) ou de simples effets de lisières (ex : en bordure d'une coupe à blanc) peuvent se traduire par des chutes importantes et durable de l'hygrométrie et une forte augmentation des écarts de température (mais aussi de luminosité et de vent), avec des impacts qui ont longtemps été très sous-estimés. Or, Les continuums thermo-hygrométriques, invisibles à nos yeux sont d'une importance primordiale pour nombre d'espèces très sensibles à ces paramètres.

Depuis 3,7 milliards d'années, l'activité biologique de la flore et de la faune est régulé par une horloge interne hormonale calée sur l'alternance du jour et de la nuit (rythme nycthéméral). Éclairer certaines espèces à des moments où elles ne le sont normalement pas entraîne de profondes modifications de leur comportement (ex : les volailles pondent en plein hiver). Une grande partie des espèces vivant ou se déplaçant de nuit sont lucifuges (fuient la lumière), surtout chez les invertébrés. Pour d'autre les lampes sont au contraire une source fatale d'attraction. On peut parler pour ces espèces de besoin d'intégrité de l'environnement nocturne. Dans les deux cas la lumière est un facteur (immatériel) de fragmentation de leur habitat. Ces espèces ont besoin de corridors écologiques plongés dans l'obscurité la nuit. De plus, à cause de leurs yeux plus sensibles, les espèces nocturnes sont fréquemment très sensibles à l'éblouissement. Notons que ces espèces ne se déplacent le plus souvent pas lors des fortes pluies, tempêtes, gels. Dans ces cas l'éclairage de sécurité, d'une route voisine par exemple, ne semble pas poser a priori de problème, mais l'asservissement de l'éclairage aux conditions météo n'est quasiment jamais mis en œuvre. Les luminaires et surtout les rangées de lampadaires forment dans ce cas des barrières lumineuses qui repoussent ou produisent un attrait fréquemment fatal pour ces espèces.

La qualité de l'air, vis à vis des pesticides surtout, est un facteur déterminant voire majeur pour de nombreuses espèces (invertébrés surtout). Il faut par conséquent faciliter des couloirs d'air propre sur les corridors biologiques. C'est un des rôles dévolus aux zones tampon, mais dans les cas des pesticides et des nitrates, ou de l'ozone une pollution de fond circule sur de vastes superficies, qu'il convient de diminuer à la source, tant que faire se peut. Si le corridor doit passer dans une zone qu'on sait polluée (par des pesticides ou autre), on peut tenter d'atténuer les impacts des ces polluants en élargissant les zones tampon et en y facilitant les conditions d'épuration de l'air (par les végétaux, les champignons surtout). A titre d'exemple, Les propagules de lichens, bien que aisément dispersées par le vent, n'arrivaient pas à franchir un simple boulevard périphérique pour s'implanter côté ville[5]

Si quelques espèces commensales de l'homme sont peu sensibles au dérangement et surtout au bruit ou à la présence humaine, ce n'est pas forcément le cas, surtout pour les animaux chassés depuis longtemps.

Mise en place d'un corridor biologique

Cadre légal

Les corridors biologiques peuvent être régionaux, mais le réseau écologique est créé et/ou protégé dans un contexte forcément à la fois local, régional, national et mondial. Historiquement, les corridors ont d'abord été des projets étatiques dans les ex-pays de l'Est de l'Europe, et principalement construits sur le volontariat, le partenariat et l'écocitoyenneté, et en grande partie sur le bénévolat dans les pays européens, avec des solutions mixtes aux USA ou en Australie.

Pour ce qui concerne la biologie de la conservation, le cadre juridique global est celui de la protection des espèces et de la Biodiversité, et par conséquent d'un réseau suffisant d'habitats naturels. Il est peu à peu devenu une des priorités, tant à échelle mondiale (Convention sur la Diversité Biologique (CDB) initiée par la conférence de Rio, Juin 1992) qu'aux échelles locales, en passant par l'échelle européenne : Convention de Berne à l'origine du réseau Emeraude (Conseil de l'Europe, 1979), Directive Oiseaux (Union Européenne, 1979) et Directive Habitat (Union Européenne, 1992) à l'origine du réseau Natura 2000 (Union Européenne, 1992), Maastricht : établissement d'un programme d'action visant à la mise en place d'un REP (Réseau Ecologique Paneuropéen, 1993) … Pour ce qui relève de l'aménagement et de la gestion du territoire, c'est le droit de la propriété foncière qui contraint le plus le travail des acteurs de terrain. De multiples solutions de partenariat public privé ou de travail avec des conservatoires et gestionnaires de milieux naturels sont en cours d'expérimentation, de l'échelle communale aux échelles supra-étatiques.

En France Jusqu'à la loi Voynet, l'État français n'avait prévu ni stratégie globale, ni priorité, ni moyens financiers et humains pour réparer les impacts du morcellement et de la destruction des habitats naturels sur la biodiversité. La loi Voynet et son schéma de services Espaces naturels et ruraux prévoit un dispositif stratégique que les collectivités régionales et locales ont à décliner aux échelles paysagère et locales avec leurs administrés. Seuls quelques régions et départements sont engagés dans cette démarche, avec peu de réalisations pratiques, mais une montée des formations et documents de planification et d'aménagement. Les mesures compensatoires sont la première source d'actions sur le terrain ;

Réaliser un corridor...

Chaque espèce exige un certain type d'infrastructure naturelle et une certaine échelle de maillage. La disparition des espèces ayant lieu par paliers imprévisibles et quelquefois brutaux, il faut prévoir une qualité et un volume suffisant de maillage pour garantir la bonne efficacité de l'infrastructure naturelle. Certaines espèces peuvent nécessiter un réseau de corridors à maille jointive. Une seule rupture peut fragiliser l'espèce et compromettre sa pérennité (ex : barrage infranchissable dans un cours d'eau pour le saumon…) La structure générale d'un corridor écologique s'appuie sur la présence de différentes strates : mucinale, herbacée, arbustive, arborée. Au niveau de la composition végétale, des essences régionales adaptées au milieu sont préférables. La présence d'eau (fossés, mares, réseau hydrographique) multiplie le nombre d'espèces qui utiliseront potentiellement le corridor. L'orientation et la qualité du raccord du corridor avec les zones nodales sont aussi des facteurs déterminant. L'orientation doit être choisie selon le contexte existant ainsi qu'à venir, local et global, et des zones à connecter, des vents dominants, etc. Quant au raccord du corridor, il doit offrir une pespective rassurante pour les animaux : l'espace d'arrivée ne doit pas être totalement découvert ni totalement fermé.

Avant de concrétiser sur le terrain la mise en place de corridors biologiques, on peut se poser de nombreuses questions :

Conditions de réussite

Un corridor biologique peut être un système complexe long à mettre en place. Il nécessite des études préalables sur le terrain afin de déterminer exactement les besoins locaux des espèces (étude d'impact, cartographier les corridors, et il faut quelquefois le temps que les animaux le découvrent et apprennent à l'utiliser… (on peut quelquefois les y aider, par ex en dispersant sur le corridor des excréments de sangliers ou de cervidés, de l'espèce et des groupes qu'on voudrait y voir passer). Bien qu'on ne puisse pas «programmer» la réussite d'un tel système, le respect des principes de bases accroit les chances de succès.

La complexité des écosystèmes

Le réseau écologique doit respecter la complexité des écosystèmes. Plus un milieu est complexe (creux, bosses, zones d'ombre, de soleil, milieu boisé, secs/humides, strates herbacées, etc. ), plus il est susceptible d'accueillir une faune et une flore riches et diversifiées. La complexité est aussi temporelle, les espèces pionnières ont besoin de milieux neufs qu'il faut quelquefois leur procurer artificiellement. Le vivant se développe et se différencie en fonction d'une multitude de facteurs. On peut par conséquent offrir tout un panel de biotopes, afin qu'un grand nombre d'espèces puisse y trouver refuge ou simplement utiliser ces biotopes comme corridors biologiques. Le corridor doit offrir à ses usagers une grande hétérogénéité de milieux, écologiquement cohérente, pour qu'un grand nombre d'espèces puisse y trouver les conditions nécessaires à sa vie, au moins le temps du déplacement dans le corridor (refuge, habitat, nourriture …)

Interventions et Génie écologique

Lagunage linéaire, en bordure de la Deûle Canalisée en aval de Lille, réalisé par VNF(photo de 2004)
Lagunage linéaire, en bordure de la Deûle Canalisée en aval de Lille, réalisé par VNF (photo de 2004)

La nature à une capacité de résilience et de cicatrisation qu'il est possible d'utiliser ou faciliter. Cependant, lorsqu'elle a été exposée trop longtemps, trop souvent ou de manière trop importante aux perturbations et/ou à la pollution, la cicatrisation peut se révéler très lente ou quasi-impossible. Le génie écologique s'intéresse particulièrement aux milieux qui sont ou qui ont été affectés par l'activité humaine et propose de mettre en œuvre des techniques «d'accélération» des processus naturels, basées sur ces mêmes processus. Cela permet de restaurer un milieu sans attendre les processus naturels de reconstitution. Dans le cas des corridors biologiques, il s'agit dans la majorité des cas de restaurer des milieux naturels qui ont été détériorés par l'homme. Le génie écologique peut par conséquent se révéler particulièrement intéressant pour la mise en place des corridors.

Les effets d'échelle ou de seuil

Quand on considère les caractéristiques du corridor biologique une à une (taille, végétation, pollution, etc. ), on constate qu'il existe un seuil en dessous ou au-dessus duquel le corridor ne peut plus remplir ses fonctions. Pour augmenter la probabilité de réussite, il est nécessaire de prendre en compte ces effets de seuil.

L'importance des zones tampons

Les zones tampons sont les zones situées juste à proximité des corridors sans être elles-même des corridors biologiques. Elles permettent d'éviter les contacts directs entre les lieux de vie et de passage des espèces et ceux des humains. Ces zones sont essentielles au bon fonctionnement du corridor.

Compatibilité avec d'autres fonctions

Ces corridors ont, pour certains d'entre eux, vocation à être multifonctionnels et par conséquent à accueillir des activités de loisir surtout. La cohabitation peut-être possible si un seuil minimal de zone nature est respecté et si le partage de l'espace est clairement établi. En effet, l'odeur humaine sur un corridor diminue nettement ses potentialités.

Indicateur de fréquentation

Afin de contrôler la fréquentation d'un corridor biologique, plusieurs méthodes sont à notre disposition :

Bénéfices des corridors

Le maillage écologique offre de nombreux atouts pour l'avenir. Il atténue ou, dans le meilleur des cas, supprime les effets du morcellement des paysages et des milieux. Les premiers résultats d'essais menés dans divers pays témoignent de l'intérêt des actions de restauration (expérience Chico Mendes). Il est observé une remontée et une stabilisation durable des populations animales, surtout de gibier, et une amélioration de leur état sanitaire (perdrix, lièvre, lapin …). Pour les grands mammifères, la recréation d'une trame biologique peut jouer un rôle de «source» en repeuplements spontanés. Les bénéfices se mesurent principalement au regard de l'enrichissement biologique du milieu, mais le maillage produit aussi des bénéfices directs ou indirects, financiers ou immatériels :

Précautions

Des systèmes simples de type Pas canadien ; constitué de tubes ronds disposés parallèlement au dessus du vide, constituant une barrière qui effraye de nombreux animaux, empêchent les entrées ou sorties de certains animaux sauvages dans les réserves naturelles, mais permettant le passage de l'Homme et de véhicules (Réserve naturelle belge de Kalmthout)
Des systèmes simples de type Pas canadien ; formé de tubes ronds disposés parallèlement au dessus du vide, constituant une barrière qui effraye de nombreux animaux, empêchent les entrées ou sorties de certains animaux sauvages dans les réserves naturelles, mais autorisant le passage de l'Homme et de véhicules (Réserve naturelle belge de Kalmthout)

La question du rôle potentiel de certains corridors biologiques comme pouvant contribuer à la propagation d'espèces invasives, indésirables ou génétiquement modifiées, ou de microbes ou parasites transportés par ces espèces est posée, comme elle l'était dans les milieux naturels, mais avec une importance différente liée au fait que dans un paysage de plus en plus artificiel, les corridors, sont fréquemment, au moins tout d'abord des goulots d'étranglement pouvant renforcer la promiscuité des espèces, comme le sont naturellement les cols de montagne préférentiellement utilisés par les oiseaux migrateurs. En ce qui concerne les espèces invasives et indésirables, la diversité de milieux et d'espèces, en multipliant le surtout les prédateurs potentiels, et en conservant la mosaïque d'écosystèmes qui forment la majorité des corridors, suffit en principe à mieux contenir leur prolifération qu'en l'absence de corridors. La circulation des gènes d'Organismes Génétiquement Modifiés a fait l'objet d'études sur la dispersion autour de champs, dont les résultats ne sont pas forcément très accessibles. Le pollen de maïs s'est avéré capable de contaminer des champs bien plus éloignés que ce qu'annoncaient les firmes agrosemencières. Les champs agricoles sont le plus souvent plutôt reconnus comme «zone tampon» plutôt que comme corridor écologique, alors que des ensembles de prés de fauche et de prairies extensives sont quelquefois inscrit dans les zones ayant fonctiond de corridor biologique. Le terme de corridor est plutôt réservé à des milieux dit "naturels".

Vocabulaire

Synonymes ou expressions proches

Les francophones utilisent les termes suivants : Corridor écologique, corridor d'habitats, corridor de dispersion, corridor de déplacement, corridors de migration, corridor de faune ou faunique, couloir biologique, bio-corridor, liaison paysagère ou éco-paysagère.

Un ensemble de corridors écologiques forme un Réseau écologique aussi quelquefois appelé Infrastructure écologique ou encore infrastructure naturelle, voire coulée verte, trame verte, etc.

Particularités nationales

En Suisse, ECONAT a proposé les expressions «zones d'extension» et «zone de développement». (Rapport Final «Réseau Ecologique National (REN) Suisse»)

Vocabulaire associé

Mesure des possibilités de mouvement des organismes entre les taches de la mosaïque paysagère. Elle est fonction de la composition du paysage, de sa configuration (arrangement spatial des éléments du paysage) et de l'adaptation du comportement des organismes à ces deux variables. (Burel & Baudry ed. 2003)

Mesure de l'arrangement spatial des éléments du paysage qui prend en compte la contiguïté entre éléments de même nature. C'est une mesure cartographique. (Burel & Baudry ed. 2003) Continuités agricoles ouvertes.
Formes que prennent dans l'espace et dans le temps les enchaînements des espaces ouverts des cultures et des pâtures.

Formes que prennent dans l'espace et dans le temps les enchaînements de motifs de naturalité. Ces enchaînements forment des continuités aujourd'hui ou potentiellement fermées.

Continuités formées par les espaces ouverts soit de l'espace public soit de l'agriculture, et autorisant l'expérience paysagère.

Ensemble des milieux favorables à un groupe écologique et composé de plusieurs éléments continus (sans interruption physique), y compris des zones marginales appartenant à d'autres continuums ou simplement accessibles pour des activités temporaires.
Il inclut donc :

Ils forment des structures spatiales n'engageant aucune notion génétique (mouvements entre les différents habitats saisonniers pour une espèce par exemple) [6].

Voir aussi :

Socle théorique scientifique

Notes

  1. Problèmes posés par les feuilles mortes sur les rails
  2. Infra Eco Network Europe
  3. European Co-operation in the field of Scientific and Technical research
  4. International Asssociation for Landscape Ecology
  5. (ex à Lille, Cf. travaux de Chantal Vanhalluwyn, Faculté de pharmacie, Lille
  6. Définition proposée par le cadre de la réalisation de la thèse de Florence NŒL intitulée : «L'étude des corridors biologiques en biologie de la conservation», MNHN

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