Naturalité

La naturalité, dans son sens environnemental, renvoie au caractère sauvage d'un paysage ou d'un milieu naturel. Il s'agit d'une traduction, reconnue depuis les années 1960 , du mot anglais «wilderness» .

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La naturalité, dans son sens environnemental, renvoie au caractère sauvage d'un paysage ou d'un milieu naturel. Il s'agit d'une traduction, reconnue depuis les années 1960[1], du mot anglais «wilderness»[2]. La définition de la naturalité peut être tirée du Wilderness Act qui introduit la notion de naturalité dans les termes suivants : est qualifié de wilderness un milieu naturel tel que «la terre et sa communauté de vie ne sont point entravés par l'homme, où l'homme lui-même n'est qu'un visiteur de passage.»

Parc National de Bialowieza (Pologne), exemple de milieu européen reconnu à haute valeur de naturalité. Le tronc présent sur la photo a été scié ou tronçonné, mais le milieu évoque ce qu'on imagine qu'il serait en l'absence d'intervention humaine
Bien composés de végétaux naturels, l'artifificialité de la majorité des parcs urbains est clairement perceptible par le grand public
Comparé à un centre-ville, ce paysage peut sembler très «naturel», mais comparé à ce que serait la rivière sans l'influence de l'homme, ce cours d'eau est très artificialisé. La «naturalité» est par conséquent une notion relative ; sa vision est influencée par le contexte, et par les références personnelles des individus
Ce cours d'eau et son contexte paraissent très «naturel». Il pourrait s'agir d'un ancien gué aménagé ou d'un abreuvoir médiéval sur une ancienne zone de polyculture-élevage, mais des processus naturels sont bien évidents (érosion, embâcles, bois mort, hétérogénéité du milieu, etc. )
Ce paysage portant encore les marques de la dernière glaciation évoque une Wilderness typiquement nord américaine ; espace vaste, nature sauvage, absence de traces humaines
Une seule route, même peu fréquentée, suffit à "dénaturer" un grand paysage, diminuant le sentiment de naturalité (Alaska, Denali National Park)
Le sentiment de naturalité n'exige pas une nature exubérante, mais peut aussi exalter l'aspect sauvage voire hostile à l'homme du milieu. L'étendue du paysage, son caractère non fragmenté et son intégrité écologique perçue sont aussi des critères important de naturalité.
La nature sauvage est un thème cher aux romantiques
Caspar David Friedrich a été l'un des peintres les plus représentatifs de l'exaltation de la nature sauvage et pas ou peu marquée par l'homme (ici paysage de Bohême, intitulé "Böhmische Landschaft mit dem Milleschauer", Huile sur toite, de 1810. La forêt hercynienne a disparu, mais Friedrich reste fasciné par le caractère naturel et grandiose du paysage
La remontée naturelle des poissons migrateurs (ici saumons en Orégon) est reconnue un des indicateurs de naturalité d'une rivière.
Nebraska National Forest ; la plus vaste des forêts plantées de main d'Homme aux États-Unis (Nebraska)
Exemple d'artificialisation du paysage, en Allemagne en 1900
Mine de Fer de l'erzberg. L'artificialisation des milieux semble fréquemment plus facile à mesurer que leur naturalité. Elle est néenmoins quelquefois discrète, telle l'artificialité partielle de la forêt qui couvre ces versants
La question de la nature de l'Homme et de son rapport à la Nature est posée par certains artistes, ici près d'un des dômes (Biomes) du projet Eden (Eden Project)
Signature à la maison blanche du Wilderness Act, par le Président Lyndon Baines Johnson (automne 1964) devant le secrétaire d'état à l'Intérieur Stewart Udall, le sénateur Frank Church, Mardy Murie, Alice Zahniser, Wayne Aspinall, entre autres... C'est la première fois qu'une loi définit le caractère sauvage d'un patrimoine naturel, pour le protéger.

Éléments historiques

La notion de naturalité, dans son sens philosophique, est ancienne. Nicot cite ce mot dans son Thresor de la langue française en 1606. Le Dictionnaire de l'Académie française, dans sa 1re édition de 1694 (page 669) définit la naturalité comme suit : «Estat de celuy qui est né dans un pays. On appelle, Droit de naturalité, le droit dont joüissent les habitans d'un pays à l'exclusion des Estrangers, &c. Lettres de naturalité, les lettres par lesquelles le Prince accorde le droit de naturalité aux Estrangers. Le droit de naturalité s'acquiert par les lettres du Prince. Obtenir des lettres de naturalité.» Les «naturels» sont les habitants autochtones des pays étrangers, qu'on nomme aussi quelquefois «sauvages», ce mot désignant surtout les hommes, lieux, animaux «éloignés de la frequentation des hommes» ou de la nature civilisée cultivée et domestiqué. [3].

Ce n'est qu'au XIXe siècle en Amérique du Nord et depuis les années 1980-1990 en Europe que ce mot prend un autre sens, correspondant pour la langue française aux notions anglaises de Naturalness et wilderness. Désignant le paysage et la Nature, il décrit dans ce cas l'état d'un milieu comparé à ce qu'il serait dans son état naturel supposé, en l'absence d'activités humaines. Pour le Littré, la naturalité désigne actuellement de «l'état naturel ou spontané».

Origine et variantes du concept

Certains lui voient quelques racines médiévales voire antérieures (Cf. le mythe de l'«Homme sauvage») puis chez Jean-Jacques Rousseau, sans forcément qu'il exclue l'Homme (Cf. la Nature du «bon sauvage»), mais avec l'idée de "lieux si peu connus et si dignes d'être admirés... La nature semble vouloir dérober aux yeux des hommes ses vrais attraits auxquels ils sont trop peu sensibles, et qu'ils défigurent... "). Il semble avoir aussi été valorisé dans l'Art et la Littérature par le mouvement romantique, dont par des peintres tels que Caspar David Friedrich, jusqu'à nos jours où la photo, la télévision et le cinéma exploitent l'image des grands paysages apparemment vierges d'impacts humains.

La première réserve intégrale de France, en forêt de Fontainebleau a été créée à l'initiative d'artistes qui voulaient que soient conservé quelques paysages forestiers qui pourraient vivre sans interventions humaines.

Intérêt de la naturalité ?

La valeur écologique d'un milieu est de plus en plus mesurée à l'aune de sa biodiversité, mais fréquemment seulement sur la base d'inventaire d'espèces patrimoniales indicatrices, rares ou menacées, ou d'habitats caractéristiques. Cette évaluation n'est pas forcément satisfaisante car certains milieux peuvent être naturellement très pauvres en espèces mais d'importance fonctionnelle ou paysagère cruciale. À l'opposé, un biotope très artificialisé peut présenter une biodiversité élevée, artificielle et de peu d'intérêt écologique, voire dangereuse pour l'environnement local (Exemple : arboretum, parc animaliers accueillant une grande diversité floristique et faunistique. La proximité de rejets d'effluents d'épuration ou d'eau chaude de centrales nucléaires peut permettre l'explosion de certains organismes, sans être un parfait de conservation). Juger de la valeur d'un milieu naturel par sa seule richesse en espèces est par conséquent réducteur. C'est pourquoi les cartographes et acteurs de la conservation de la Nature se sont intéressés au concept intégrateur de naturalité. À échelle paysagère, la naturalité s'est vu consacrée comme ayant une certaine valeur intrinsèque, esthétique, fonctionnelle, culturelle et pédagogique (calquer la gestion sur le fonctionnement naturel qu'on peut encore observer là où la naturalité est élevée est aussi un moyen efficace d'apprendre à exploiter la nature sans la détruire, c'est-à-dire en conservant les espèces, les milieux et les processus qui la forment.
La naturalité ne s'affranchit par conséquent pas du concept de biodiversité, mais le complète, comme c'est le cas pour la connectivité d'un milieu avec le reste de l'environnement naturel aux échelles paysagères et continentales.

Définitions de la naturalité

Elle est encore débattue, mais la naturalité est une valeur reconnue, quasi universelle et fréquemment incluse dans le bien commun ; pour partie subjective, elle repose aussi sur des critères objectifs et mesurables. Elle peut être représentée sous forme d'un gradient évoluant de l'artificialité vers un degré élevé de similitude avec un état «naturel» supposé (Gilg, 2004). Elle est fréquemment subdivisée en deux notions : naturalité anthropique (en l'absence d'intervention humaine), et naturalité biologique (consiste à rapprocher un milieu de son état naturel ancien, quitte à intervenir).

Cette différenciation est essentielle, scientifiquement et philosophiquement. D'un point de vue scientifique, l'état de référence est différent : état passé, avant que l'homme n'ai commencé à dégrader le milieu pour la naturalité biologique, et état futur si l'homme cesse toute intervention pendant un temps suffisamment long pour la naturalité anthropique, ou s'il contribue par le génie écologique à restaurer les processus naturels de résilience écologique. On peut noter que les deux références sont théoriques :

D'un point de vue philosophique, soit on considère que toute action de l'homme sur le milieu amoindrit la naturalité et que le moindre mal est de limiter ces actions au minimum dans certaines zones, soit on pense que l'homme peut revenir en arrière, diminuer les stigmates de ses actions passées, et que cela passe par une restauration active de certains milieux. Cette différenciation est flagrante en cas de présence de plantes exotiques envahissantes : préserver la naturalité anthropique consiste dans ce cas à ne rien faire, alors que faciliter la naturalité biologique passe par la destruction de ces plantes. Ainsi, certains scientifiques sont les défenseurs, sur certaines zones au moins, d'une stricte naturalité anthropique. Ils suggèrent que la nature est capable d'elle même de retrouver un équilibre intéressant, même si ce dernier n'est pas le même que celui existant avant les perturbations anthropiques. Selon eux, les plantes exotiques finissent par trouver leur place dans l'écosystème qu'elles colonisent, et créent ainsi un nouvel équilibre. La naturalité serait par conséquent plutôt un processus dynamique non contrarié par l'homme, une nature qui surgit de manière spontanée, quelque soit l'état de départ. Il faudrait par conséquent raisonner en terme de fonction (ou de niche) écologique au sein de l'écosystème, plutôt que d'espèces en elles-mêmes. Une espèce exotique, en remplaçant une autochtone, n'aurait presque pas moins de valeur sur le plan de la naturalité que cette dernière.

Les tenants de la «naturalité biologique» sont fréquemment plus interventionnistes, jugeant nécessaire de restaurer les milieux dégradés par l'homme, et que ceci va dans le sens d'une augmentation de la naturalité. Ils encouragent par exemple le contrôle (à défaut d'éradiquer) des animaux ou plantes envahissantes, pour conserver des milieux exempts de celles-ci. Ce sont par conséquent des partisans du génie écologique, dans le cas où la nature ne peut pas se rapprocher seule de sont état originel supposé (par exemple par ce que les grands prédateurs et grands herbivores ont disparu, ou que leur territoire est si fragmentés qu'ils n'ont plus accès à une grande partie de celui-ci.

Au delà de ce débat, il est possible d'évaluer les deux types de naturalité d'un milieu, et ainsi de connaître sa "distance" au même type de milieu exempt d'activités humaines directes.

Définir la naturalité, étape préalable à toute cartographie

La naturalité est comprise intuitivement par tous et chacun, mais avec une part de subjectivité qui rend sa quantification délicate. Les premières définitions, de Leopold en 1921, de Nash en 1982, d'Hendee ou de nombreux auteurs dans les années 1990, dont Œlschlæger en 1991 ont quelquefois été critiquées comme trop subjectives, ne prenant pas suffisament en compte l'influence passée de l'Homme sur les paysages ou inadaptée aux régions densément peuplées. Les premières approches, nord-américaines, zonaient et classaient des zones «sauvages» (de «Wilderness». Les cartographes tendent désormais à établir un gradient du moins naturel aux plus naturel.

Les définitions classiques se sont construites en référence à un état théorique «normal», «climacique» ou parfaitement «sauvage», «primaire» ou «primitif» de l'Environnement, c'est-à-dire jugé sans influence humaine significative.
Mais à quel état zéro se référer ? Celui de la préhistoire, la nature telle qu'elle était il y a 800 ou 200 ans ? La notion de seuil de superficie est aussi importante. Faut-il et comment, adapter des seuils de surfaces à différents contextes (sur une île, dans une région densément construite... ) Doit on enfin parler des paysages clairement semi-naturels (agrosystèmes), et sur la base de quels critères ?
L'absence d'installations humaines (habitation, infrastructures, structures de type pylônes, etc. ), d'agriculture, de sylviculture, d'aquaculture et d'autres marques d'influence et d'impacts d'origine humaine (ou leur éloignement) sont des critères consensuels, mais il reste difficile de les quantifier, et de prendre en compte les impacts discrets, secondaires et/ou temporels des activités humaines. De nombreux espaces apparemment sauvages sont en fait des milieux secondaires, forêts, dunes ou landes secondaires qui ont colonisé des zones incendiées, défrichées et/ou drainées, d'anciennes cultures, ou des espaces antérieurement profondément modifiés par les incendies contrôlés, la disparition des grands herbivores et carnivores, le contrôle des fleuves et la destruction des zones humides, les pompages ou irrigation, des activités extractives, etc. sans oublier les séquelles de guerre ou d'exercices militaires, sur terre et en mer. Des déserts qui paraissent naturels résultent d'assèchements ou d'incendies produits par l'Homme, fréquemment dès la préhistoire ou il y a plusieurs siècles, ou plus récemment (Mer d'Aral). Certains critères de haute naturalité sont paradoxalement remplis par certaines zones interdites suites aux retombées de Tchernobyl, où les ours, les loups et une riche faune sont revenus en dépit de la radioactivité, suite au départ de l'Homme.

L'impact de l'Homme en Asie du nord, au Moyen-Orient et en Europe est significatif et localement omniprésent depuis 8000 ans, il s'est augmenté avec les civilisations gréco-romaines puis l'ère moderne, se traduisant surtout par le recul continu des zones humides et des forêts primaires (quasi disparues en zone eurasiatique tempérée de l'hémisphère nord, et ayant très fortement régressé en Amérique du Nord). En Europe, les zones très «naturelles» sont devenues très rares et isolées. En France, par exemple, la forêt naturelle a quasi disparu et 1/5e de la forêt est sous influence urbaine directe 3,3 millions d'hectares de forêt étant dans le périmètre d'influence de 114 unités urbaines de plus de 50 000 habitants chacune. (bulletin IF, de l'IFN du 11 mars 2006). Les dernières zones sauvages sont des îles éloignées, des éléments de falaises et de dunes, des éléments de forêts de pentes, des zones de montagnes ou des glaciers (qui fondent du fait du réchauffement) et autres sommets enneigés (déserts biologiques), quelquefois classés en parcs nationaux ou réserves.
L'aspect sauvage d'une nature exubérante ou d'un désert découlent quelquefois de modifications anthropiques (climat, micro-climat, contrôle de l'eau, baisse de nappes, apports d'azote et de pesticides ou d'autres polluants ou eutrophisants via les pluies et retombées atmosphériques). Les marais, landes, pelouses calcicoles et forêts plus ou moins cultivées sont devenus les habitats de substitution de la faune et flore sauvage dans l'hémisphère nord pour l'essentiel de la diversité biologique, mais sur des territoires systématiquement plus petits et de plus en plus isolés les uns des autres. Ce sont en fait fréquemment d'anciennes tourbières et carrières exploitées, lieux défrichés pour des cultures et pâturages avant que des activités aient disparu. Des paysages ressentis comme sauvages (Irlande, Écosse, «Côte sauvage» de Bretagne, Landes d'Aquitaine, certains paysages d'Espagne du Moyen-Orient, sont en fait des zones qui étaient fréquemment enforestées avant d'avoir été largement drainées jardinées et/ou intensivement cultivées avant un exode rural qui a conduit à une sorte de «naturalité secondaire» (Ridley, 1992) créant des paysages peut-être localement quelquefois proche des certains facies préhistoriques que la paléontologie et la paléoécologie nous aident à imaginer. De nombreuses régions de lande, pelouses et zones humides ou des parcs tels que Hoge Veluwe aux Pays-Bas (5000 ha environ) sont par conséquent jugées «sauvages» par le public, alors que leur aspect découle d'une gestion antérieure ou actuelle par l'homme, qui a produit un paysage vécu comme «naturel» ou «sauvage» résultant surtout des impacts de petits et grands herbivores. Une carte de naturalité doit-elle traduire la naturalité du résultat, ou aussi du processus de production du paysage (naturel ou plus ou moins contrôlé par l'humain)  ?

- L'échelle de naturalité est fréquemment pour partie arbitraire, mais elle peut être scientifiquement cohérente et précise pour certains critères. Les critères subjectifs sont nécessaires car correspondant objectivement à la vision du public (un pont métallique traversant une vallée sera reconnu comme nuisant à la naturalité du site, même si ce pont n'est plus utilisé depuis 50 ans, alors qu'un lac artificiel, les murets d'anciennes cultures en terrasses ou un temple ancien enfoui sous la jungle seront mieux «acceptés» dans le registre du «naturel» et du «sauvage»). À l'autre extrême se trouvent les milieux les plus stérilisés par l'Homme, de la salle blanche stérile de laboratoire, aux nombreux types d'espaces imperméabilisés et/ou construits (villes, infrastructure) aux espaces cultivés. Des notions nouvelles sont apparues qui influent sur la vision de la naturalité, avec par exemple l'éclairage nocturne (éclairages de falaises, comme monuments naturels) et les pesticides ; un paysage de culture peut sembler assez naturel, alors qu'une grande partie de la faune et flore sauvage ont disparu. Certains parlent de désert biologique. Un fleuve peut avoir une apparence très naturelle, mais réchauffé par une centrale électrique, ou pollué en amont, les espèces qui y vivent peuvent avoir fortement régressé ou disparu.


- La naturalité biogéophysique est défini à partir de critères d'occupation du sol et/ou de la couverture associée de végétation (fréquemment dérivées de l'imagerie satellitaire ou aérienne), mais toute carte de naturalité apparente doit être validée sur le terrain pour donner des indices de naturalité écologique, afin que par exemple un boisement très artificiel de clones plantés en alignements sur sols labouré, drainé n'apparaisse pas comme «naturel». Inversement, une zone dénudée peut l'être pour des causes naturelles (aridité, toxicité naturelle du sol, pression des herbivores, etc. ).

Cartographie de la naturalité

L'analyse écopaysagère assistée par SIG, sur la base d'une analyse multi-critères (ECM), ainsi qu'à condition de disposer de données suffisantes, à des échelles pertinentes, permet de cartographier un indice de naturalité, par exemple via une gradation colorée ; des milieux les plus artificiels, aux plus «naturels» et ce, même dans des zones où il ne reste plus de nature sauvage. Ce gradient progressif traduit le plus souvent la présence croissante de la vie sauvage et de la diminution de l'influence humaine directe et/ou indirecte. Les cartes décrivent en fait une probabilité de trouver des écosystèmes plus ou moins naturels.


Diverses méthodes ont été testées, par exemples dans certains états nord américains, en Australie et en Grande-Bretagne. Ces cartes peuvent concerner un continent (Australie), un état ou un type spécifique de milieu (indices de naturalité de la forêt, ou de zones humides). Elles permettent de hiérarchiser et «monitorer» les zones les plus «sauvages» d'un pays, par exemple pour les protéger pour des raisons éthiques, esthétiques et patrimoniales. Il peut aussi s'agir de restaurer, gérer et protéger un réseau écologique et des corridors biologiques judicieusement situés, ou de vérifier sur carte si les zonages et les outils de protection sont adaptés, et le cas échéant identifier de nouveaux sites ou besoins de protection.
Comme tous les outils visant à protéger, la notion de nature sauvage (Wilderness) a eu ses partisans et ses détracteurs, en particulier lorsque des définition comme celle du «US Wilderness Act» de 1964 (loi sur les espaces sauvages) ont des conséquences juridiques et foncières en protégeant de la construction et des aménagements des espaces jugés remarquables pour leur caractère sauvage et naturel. (Les conséquences sont modestes dans les grands pays tels qu'États-Unis ou Australie, où les sites concernés sont fréquemment éloignés et de faible valeur foncière, d'autant qu'il s'agit fréquemment de milieux pauvres et/ou peu propices à l'agriculture. ).

- Préserver des échantillons remarquables et significatifs comme on a pu le faire aux États-Unis et au Canada, sur propositions de personnalités tel que Leopold au milieu du XXe siècle semble difficile dans les pays très peuplés, ne serait-ce que, comme l'a montré Marshall (1930) parce que de tels échantillons n'existent simplement plus, sauf à reconstituer cette naturalité, comme cela a été fait dans le parc Hoge Veluwe aux Pays-Bas, sur d'anciennes terres agricoles.

- La naturalité est aussi un des indicateurs possibles du développement durable, justifiant une mesure quantifiée et objective, par exemple comme indicateur de performance et de qualité par certains labels forestiers (écosociolabel FSC). La gestion Prosilva, dite «proche de la nature» s'y intéresse pour mieux comprendre et utiliser les processus d'auto-entretien et de résilience qui caractérisent les forêts à haut degré de naturalité. Des cartes prospectives de «potentialité de naturalité», s'appuyant sur une écologie rétrospective et l'écologie du paysage pourraient accompagner les démarches d'Agenda 21, et d'urbanisme (ex : SCOT, PLU, PADD.. en France) et d'agriculture ou sylviculture durables.

- La faune comme indicateur. La présence de populations significatives et autonomes d'animaux sauvages natifs (bisons, bouquetins, loup, castor, ours et lynx, tigres, lions, éléphants, etc. autrefois présent sur ces zones) est un autre indicateur possible (Watson, 1983), mais on sait aussi que les politiques des pays ou les pratiques de chasse ou d'écotourisme ont influé sur la conservation de ces espèces n'est fréquemment pas non plus tout à fait «naturelle».

- La flore comme indicateur ou indices de naturalité. Cette donnée est le plus souvent extrait de la couche «occupation du sol», mais son caractère plus ou moins sauvage, primaire, secondaire, écodiversifié, etc. reste difficile à appréhender.

- Un indice d'hétérogénéité paysagère peut être calculée directement à partir d'images satellitaires. Il serait utile pour pondérer certains critères subjectifs dans l'établissement de cartes de naturalité, à condition de disposer de données de précision suffisant pour permettre de déduire une hétérogénéité réelle, et de caler les modèles ou calculateurs avec des vérifications de terrain (Ex : certaines forêts (futaie tempérée) ou des prairies peuvent paraître très homogènes sur une image satellite, mais très hétérogène sur des photos aériennes prises en hiver, au printemps et en automne ou en lumière plus rasante (mettant mieux en évidence de relief et la complexité de la canopée).

- Un critère de surface minimale pour les paysages reconnus est jugé nécessaires à la notion de «Naturalité» et retenu par exemple par McCloskey et Spalding (1989). Or, les paysages peu marqués par l'Homme sont devenus très relictuels en Europe et dans une grande partie de l'Asie tempérée. Ce sont le plus fréquemment des taches de quelques hectares voire des micro-paysages de quelques dizaines de mètres carrés dans les régions les plus artificialisés. Il n'existe pas à ce jour de protocole mondial ou national normalisé pour harmoniser ce type de cartographie afin de rendre semblable les cartographies de différents pays.

- Des milieux de substitution. . Faute de mieux, on peut aussi convenir que si certaines structures écopaysagères n'existent plus, ni les animaux qui les permettaient ont disparu (Cf. par exemple les grands réseaux de clairières autrefois entretenus par les migrations annuelles de troupeaux de millions d'herbivores préhistoriques, bisons, rennes, rhinocéros laineux, mammouths, auroch, cervidés, etc. en Europe), des structures plus modestes ont pu s'y substituer et que ces dernières mériteraient protection et restauration comme patrimoine esthétique et/ou bien commun. On peut dans ce cas les cartographier comme indices de naturalité. C'est le cas des mares ou du bocage par exemple, ou de landes et de tourbières secondaires qui peuvent évoquer des milieux qui devaient exister à la préhistoire, sous des formes différentes, mais avec un facies végétal proche.

- La naturalité des sols riches n'est plus connue : Sauf pour de rares exceptions, très locales, les sols très riches sont tous cultivés ou urbanisés, l'ont été ou font l'objet d'une sylviculture ou de réserve de gibier dont le comportement et l'impact ne sont plus «naturels» à cause de l'agrainage, de la fragmentation des milieux et de la disparition ou régression des grands prédateurs.

- La vie sauvage, la naturalité des processus. Enfin, même là où les milieux a une origine complètement humaine (carrière, terril.. ), une vie sauvage intense et des processus naturels peuvent quelquefois encore s'y manifester. Il reste possible et utile d'identifier le degré de naturalité des tels éléments du paysage, ce qui est possible à partir de définitions de la naturalité moins exigeantes et restrictives que celles retenues en Amérique du Nord.

Relativité de la notion

La notion de naturalité n'est pas absolue mais relative, car elle repose sur une différention «homme - nature» qui est philosophique et pour partie subjective, et par conséquent non complètement mesurable par les sciences dites «dures».
Néanmoins, elle fait aussi appel à certains critères mesurables (distance à parcourir à partir des limites d'une zone jusqu'à la première maison, infrastructure ou construction humaine par exemple, le degré de fragmentation/artificialisation par les infrastructures et constructions, présence/absence de cultures, forêts, zones d'activité, de mines, carrières, décharges, covisibilité, densité ou fréquence de présence humaine, etc. ).

Avec une définition assez large telle que celle proposée par Nash en 1982, une approche GIS basée sur une analyse multicritère (ECM) permet de faire une carte décrivant une progression du «peu naturel» au «plus naturel», en s'affranchissant de seuils stricts. Le classement peut aider à une gestion écologique et par conséquent différentiée des espaces, selon les critères, fonctions et valeur (poids) retenus.

Automatiser certaines analyses cartographiques ? Le travail final sera systématiquement pour partie subjectif. Peut-on en diminuer la subjectivité en s'appuyant aussi sur une analyse automatique d'image, moins dépendante du sentiment de l'examinateur vis à vis d'un critère spécifique. C'est une piste de travail, à développer, qui a été initié[5] par Véronique Morsetti qui pourrait pondérer les analyses multicritères classiques)  ?
La comparabilité dans le temps ou l'espace reste difficile, car les pays riches sont mieux couverts par l'imagerie de qualité, et la précision des images et bases de données augmente avec le temps. (Corine Land Cover annonce une cartographie affinée pour 2008, sur la base d'images 2006).
Les atlas ou cartes dites de pollution lumineuse apportent un indice complémentaire d'artificialisation de l'environnement nocturne (mais également diurnes). Cet indice est objectif et incontestable (extrait de l'image satellite) mais il est peu précis lorsque il s'agit des images satellites disponibles pour les chercheurs ou cartographes, plus précis mais à vérifier sur le terrain pour les cartes modélisées. Le travail n'a jamais été fait à partir d'images aériennes de qualité, surtout parce qu'il est interdit de survoler les villes de nuit. Il pourrait théoriquement être affiné dans le spectre de l'infrarouge et de l'ultra-violet.
Les analyses peuvent être compliquées par les migrations saisonnières touristiques estivales ou d'hiver, des évènements (ex : Paris-Dakar) qui font qu'un site peut être désert 9 mois par an puis subitement surfréquenté.

- Aide à la gestion Quelques auteurs estiment que le SIG est utile pour la gestion de ces milieux (Hendee et autres, 1990 ; Lesslie, 1993 ; Lesslie et Maslen, 1995 ; Carroll et Hinrichsen, 1993 ; Ouren et autres, 1994), surtout pour situer les espaces, monitorer les évolutions et les analyser ou anticiper, ou pour les études d'impacts, mesures conservatoires ou compensatoires. François Terrassons alertant pour sa part sur le fait qu'il y a déjà un paradoxe à vouloir gérer un territoire qui par définition ne devrait pas l'être s'il est sensé être affecté d'un haut cœfficient de «naturalité». salut n'importe qui

Intégration dans le droit environnemental

Chez les peuples premiers, il semble que de nombreux sites aient été durant de longues périodes "tabous" ou tacitement protégés de la chasse, de la culture, de la coupe du bois, voire interdit à l'homme. Les explications les plus communément données sont animistes ou liées au séjour des ancêtres ou d'esprits ou évoquent d'autres motifs religieux ou culturels. Dans certains cas l'aspect esthétique de ces sites semble avoir été pu jouer. La coutume ou de nombreuses lois existent depuis des siècles dans de nombreux pays et continents pour protéger certains milieux stratégiques, la forêt surtout. Au XIXe siècle, le sentiment que le patrimoine naturel et paysager se dégrade rapidement gagne le monde occidental et industriel. De premières lois apparaissent au XXe siècle pour spécifiquement reconnaître, cartographier et protéger la naturalité puis la biodiversité qui en est un des éléments.

Exemple américain

Une loi (Wilderness Act[6]) a été adoptée aux États-Unis le 3 septembre 1964. Elle a été rédigée par Howard Zahniser, membre de la «Wilderness Society» (une des premières grandes organisations non gouvernementales environnementales des États-Unis). Cette loi a été votée un an après la réédition du livre «L'homme et la nature (Son Man and Nature)» de Georges Perkins Marsh, soit un siècle après sa première édition de 1864 à New York.
Ce texte voté après plusieurs décennies de négociations, donne la première définition juridique des «aires sauvages (Wilderness area)» aux Etats-Unis et dans le monde. cette définition est marquée par la poésie romantique : La nature sauvage y est définit comme «Une zone où la terre et sa communauté de vie ne sont pas marquées par l'homme, où l'homme lui-même est un visiteur qui ne reste pas (... an area where the earth and its community of life are untrammeled by man, where man himself is a visitor who dœs not remain. ) ».
Après adoption par le Congrès et signature par le président, cette loi a créé le National Wilderness Preservation System qui protège actuellement (en 2007) 9,1 millions d'hectares (37.000 km ²) de forêts nationales et sites sauvages dont la pérénnité n'étaient jusque là garantie que par des ordonnances administratives.

Exemple australien

L'Australian Heritage Commission's National Wilderness Inventory (NWI) est la commission australienne créée en 1986 pour inventorier les paysages remarquables et patrimoniaux pour leur caractère sauvage à fin de maîtriser l'artificialisation des paysages. La NWI a fait une analyseSIG du paysage en se basant sur quatre critères : éloignement d'installations humaines, éloignement de tout accès, l'apparence de naturalité et naturalité bio-géophysique en ne retenant pour ce dernier point que l'absence d'impacts (échelle de résolution : carrés de 1 kilomètre de côté (0,39 mille carré).
Le NWI a pu ainsi indexer des sites et paysages selon des seuils minimum pour chacun de ces indicateur, tout en précisant que ce classement restait relatif, et qu'il n'a retenu que les influences anthropiques récentes («influence of modern technological society»). La cartographie à échelle 1 :250 000 a retenu une distance de 25 kilomètres (une journée de marche) comme suffisante pour considérer qu'il y avait «éloignement», comparé aux constructions et voies de transport (hors trafic aérien sans prendre en compte l'accessibilité par hélicoptère, ballons, et autres deltaplanes). La route peut être surpondérée, car plus fragmentante et desservant de manière plus diffuse que les gares d'une voie ferroviaires.

Rem : Dans les pays peu urbanisés, bien qu'on puisse accorder une grande valeur culturelle et esthétique au caractère naturel de certains paysages, le caractère sauvage d'un site éloigné de tout accès facile ne se traduit pas par une valeur foncière du terrain, ce qui n'est pas le cas dans un pays densément peuplé où les accès sont fréquemment plus proches et où le consentement à payer sera plus élevé. Ceci explique que les zones sauvages ne sont juridiquement protégées ou gérées comme telles que lorsque la valeur des critères de naturalité est jugée plus élevée que celle des autres usages possibles. Certains pays ont des politiques mal coordonnées, le ministère français de l'économie donnant par exemple des autorisations d'orpaillage dans des zones théoriquement définies comme protégées par le ministère de l'environnement en Guyane.

Chaque case d'une grille retenue (1km² en Australie) peut être renseignée pour chaque critères (4 critères en Australie, aussi repris pour une carte de naturalité en Grande-Bretagne), avant de donner un indice par case, résultant d'une pondération de chaque facteur à partir d'un choix par l'utilisateur et d'un modèle simple d'analyse multicritère (weighted linear summation)..

éloignement de la population
éloignement des voies de transport,
apparence naturelle du paysage
degré de naturel biophysique

... sur une échelle de 0 à 255 et combinés en utilisant des poids personnalisés

Royaume-Uni : La carte produire pour la Grande-Bretagne montre que les zones à haute valeur de naturalité sont Presque toutes dans le nord ouest des Highlands écossaise, bien qu'étant pour la majorité des paysages à naturalité secondaire” issus de défrichements et du pâturage des moutons. Elle a vivement intéressé les acteurs de la conservation de la Nature et de l'aménagement du territoire qui conviennent que la cartographie de la nature sauvage est une aide précieuse pour sa protection et pour définir de nouvelles aires de protection ou de gestion adaptée

Naturalité des milieux forestiers

Elle s'évalue par comparaison avec ce que pourrait-être dans un contexte géographique donnée la forêt si elle s'était développée sans modifications dues aux impacts des activités humaines, en tenant compte de la biodiversité potentielle, et des humus et de la nécromasse de bois. Ainsi, paradoxalement, alors que la forêt française (16 millions d'hectares) a doublé sa surface en un siècle, cette surface n'est estimée qu'à un faible tiers de la surface originelle ou potentielle (environ 50 millions d'hectares). Le volume de bois-mort par hectare y est très faible, mais également celui de bois vivant ; car ces forêts jeunes, artificialisées et régulièrement exploitées n'abritent en moyenne qu'environ 200 m3 de bois vivant par hectare (contre 500 m3/hectare dans une forêts dite primaire), ce qui fait dire à la revue Naturalité [7] que «Un rapide calcul montre que la forêt française, actuellement, a perdu près de 90% de son bois comparé à l'état naturel». Ce qui explique qu'on n'y atteint jamais une biodiversité équivalente à celle de massifs anciens tels que la forêt de Białowieża où 12 500 espèces ont été comptées sur un seul hectare.

Faute de comparaison possible avec une forêt naturelle, l'évaluation de la naturalité forestière s'appuie sur des évaluations rétrospectives et sur des cartes de végétation naturelle potentielle, car la végétation est ce qu'il y a de moins difficile à cartographier dans le vivant, mais elle ne subit pas forcément immédiatement les impacts de l'artificialisation (le bruit par exemple). On peut par conséquent les combiner à d'autres cartes d'indices ou indicateurs.

Elle peut être évaluée par des biodindicateurs ou d'autres indicateurs, qu'on peut regrouper comme suit :


Les biodindicateurs peuvent aussi être animaux : Toujours en zone tempérée, une espèce parapluie comme le grand tétras (Tetrao urogallus) a besoin de milieux naturels de grande qualité, à la fois ouverts et fermés ainsi qu'à forte naturalité. Le lynx pourrait être un autre exemple, comme le seraient le jaguar ou l'ocelot en Amérique équatoriale.
Lobaria pulmonaria est un grand lichen qui était encore courant au 19e siècle en forêt, mais qui a disparu ou est devenu très rare. On ne le trouve plus que dans des forêts à haut degré de naturalité, dont en France dans la Zone des derniers ours.

Intérêt économique de la naturalité

Un nombre croissant d'acteurs dont l'Organisation des Nations unies, la banque mondiale et diverses ONG accordent une importante croissante à la valeur économique de la nature, des paysages et de leur la naturalité ; pour le tourisme, mais également pour les nombreux «services écologiques» rendus par les écosystèmes lorsqu'ils sont en bon état. Ainsi, l'ONG Wilderness Society a estimé en 2007 dans un rapport[9] que la conservation des montagnes Rocheuses était économiquement plus intéressante que l'exploitation de ses ressources minérales, justifiant que le gouvernement révise ses critères d'affectations des concessions et ressources naturelles, en prenant mieux en compte la valorisation touristique.

Voir aussi

Colloque : Le concept de Naturalité : quelles place dans la gestion des espaces naturels ?, Vendredi 1er février 2008, à partir de 8h30, Université des Sciences et Techniques du Languedoc - Amphitéâtre Dumontet, Montpellier (Programme et informations)

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, Archives des sciences et compte rendu des séances de la Société, Publié par La Société, 2000. (voir page 8)
  2. Jacques Lecomte, La Nature, singulière ou plurielle ? : Connaître pour protéger, Editions Quæ, 2006 (ISBN 9782738012241)
  3. Voir Dictionnaire de L'Académie française, 1re édition (1694), page 445, au mot «sauvage»
  4. Revue «Annales des falsifications, de l'expertise chimique et toxicologique», Ed. Lavoisier
  5. avec le conseil régional Nord-Pas-de-Calais et la Communauté urbaine de Lille
  6. Pub. L. 88-577
  7. (Renue Naturalité (lettre de Forêts Sauvages), n° du 4 avril 2008, page 9)
  8. Article de Jean-Luc Dupouey et Etienne Dambrine, dans le n°14 des Rendez-vous techniques de l'ONF (automne 2006)
  9. Voir page "Natural Dividends (wilderness. org) (en)

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