Prédateur

Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture.

Définitions :

  • Animal qui en chasse d'autres pour se nourrir. (source : dfo-mpo.gc)
  • Animal ou organisme auxiliaire qui poursuit et capture ses victimes appelées proies. Pour s'en alimenter au cours de son cycle, un prédateur... (source : inra)
  • Animal qui capture un autre animal, sa proie, pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture; Personne qui abuse d'une autre, plus vulnérable qu'elle (source : fr.wiktionary)
Les grands prédateurs carnivores jouent un rôle important en termes de sélection naturelle. Leur régression ou disparition peut avoir des impacts écologiques, sanitaires et jusque sur le paysage, qui change quand les effectifs d'herbivores augmentent
Les grands prédateurs carnivores jouent un rôle important en termes de sélection naturelle. Leur régression ou disparition peut avoir des impacts écologiques, sanitaires et jusque sur le paysage, qui change lorsque les effectifs d'herbivores augmentent
Les grands prédateur lion, tigre, ours ont une force symbolique qui a souvent inspiré l'art, les mythes, contes et légendes.  (tableau de George Stubbs)
Les grands prédateur lion, tigre, ours ont une force symbolique qui a fréquemment inspiré l'art, les mythes, contes et légendes. (tableau de George Stubbs)
Certains rapaces jouent un rôle important en matière de régulation des populations de micromammifères, lesquels sont très prolifiques, peuvent avoir un impact sur les cultures et véhiculer de nombreuses maladies, dont zoonoses
Certains rapaces jouent un rôle important en matière de régulation des populations de micromammifères, lesquels sont très prolifiques, peuvent avoir un impact sur les cultures et véhiculer de nombreuses maladies, dont zoonoses

Un prédateur est un organisme vivant qui capture des proies vivantes pour s'en nourrir ou pour alimenter sa progéniture. La prédation est très courante et dans la nature où les prédateurs jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques.

Les relations entre proie et prédateur déterminent le fonctionnement et l'organisation des réseaux alimentaires dits «réseaux trophiques» (ou pyramides alimentaires), avec à leur sommet des prédateurs dits «absolus» (ceux qui ne sont pas eux-mêmes la proie d'autres prédateurs).

Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et par conséquent sur les populations des proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent indirectement sur le paysage et les habitats naturels. C'est pour protéger les arbres qu'on a réintroduit en 1994 des loups dans le Parc national de Yellowstone afin qu'ils régulent les populations de wapitis et autres grands herbivores qui étaient devenues assez importantes pour mettre en péril la forêt (par consommation des jeunes plants, écorcage.. et surexploitation du milieu).

Prédateur et déprédateur

Le terme de prédateur est à ne pas confondre avec la notion de déprédateur, qui désigne un animal qui commet des dégâts sur une plante ou des denrées, le plus fréquemment dans l'objectif de se nourrir et quelquefois pour marquer son territoire.

Type de prédateurs

Les prédateurs de fond

Ils se nourrissent de plusieurs espèces, leur population est assez stable, et ils contribuent à exercer un contrôle continu sur le niveau des populations de proies.

Les prédateurs de chocs

Ils se nourrissent d'une ou d'un petit nombre d'espèces. L'apparition de ces prédateurs en grand nombre entraîne un effondrement des populations de proies.

Un exemple : l'introduction de la perche dans le Nil qui a entraîné la disparition de plusieurs espèces.

Un autre exemple : Anthocoris sp. a un comportement de prédateur de choc sur les populations larvaires de psylle du poirier (Psylla pyri), alors que les mirides jouent un rôle de prédateurs de fond. L'effet de prédation de choc est exploité dans le cadre de la lutte biologique contre les organismes nuisibles, surtout avec des introductions de prédateurs dans des serres de cultures légumières.

Afin de diminuer l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, l'un des principes de la lutte raisonnée contre les organismes nuisibles est de faciliter le maintien et de développement des organismes prédateurs, des parasites et des parasitoïdes des ennemis des cultures.

Modes et stratégies de prédation

Exemple de prédation synchronisée par les harengs juvéniles  Dans ce cas l'espace entre les poissons optimise les chances de capturer des copépodes par le groupe là où un individu échoueraites copépodes réagissent aux variations de pressions de l'eau qui signalent l'arrivée d'un prédateur par un saut d'évitement (qu'ils peuvent reproduire 80 fois avant de se fatiguer), mais toujours de même longueur et avec un délai de 60 millisecondes pour replier leurs antennes
Exemple de prédation synchronisée par les harengs juvéniles Dans ce cas l'espace entre les poissons optimise les chances de capturer des copépodes par le groupe là où un individu échouerait. Ces copépodes réagissent aux variations de pressions de l'eau qui signalent l'arrivée d'un prédateur par un saut d'évitement (qu'ils peuvent reproduire 80 fois avant de se fatiguer), mais systématiquement de même longueur et avec un délai de 60 millisecondes pour replier leurs antennes

Les prédateurs - selon l'espèce et/ou selon les conditions du milieu - chassent en groupe ou en solitairement.
Trois grandes grandes stratégies existent :

Remarque : Quelques familles ou espèces sont herbivores ou omnivore à l'état de larve et prédatrices à l'état adulte (ex : grenouilles, crapauds). Dans ce cas elles ont aussi changé de milieu de vie (aquatique à semi-aquatique ou terrestre). Inversement certaines espèces peuvent être prédateurs insectivores jeune, puis plutôt granivore ensuite (la perdrix par exemple)



La nature présente une variété considérable de modes et stratégies de prédation. En voici quelques unes :

Auxiliaires de l'agriculture

De nombreux petits prédateurs sont depuis longtemps reconnus comme auxiliaires de l'agriculture ou du jardinage (hérisson, grenouille, crapaud, orvet et certains oiseaux consommateurs de limaces, coccinelle prédatrice de pucerons, etc).
Quelques espèces (rapaces, nocturnes surtout) ont fréquemment été mal aimés avant que ce rôle leur soit reconnu. Pour des raisons culturelles, sociologiques, historiques (L'Ours des cavernes et le lion des cavernes ont probablement été des prédateurs redoutables pour l'homme jusqu'à leur disparition il y a moins de 10 000 ans), les grands prédateurs carnivores ont longtemps été reconnus comme "nuisibles" et pourchassés jusque dans leurs derniers refuges. Leur réapparition ou réintroduction ne se fait pas sans compromis, quelquefois difficiles avec une partie des habitants et usagers du milieu, qui ont perdu l'habitude de vivre avec eux[1].

Bioindicateurs, Biointégrateurs

Les prédateurs (naturels), de par leur position en tête de pyramide alimentaire et de par leurs fonctions écosystémiques sont reconnus comme de bons bioindicateurs. Leur organisme bioconcentre de nombreuses substances toxiques et écotoxiques (métaux lourds, pcb, dioxines, pesticides, perturbateurs endocriniens.. qui sont fréquemment cause de leur régression ou disparition et qui peuvent alerter les décideurs, épidémiologues et écoépidémiologistes. Ce sont aussi - pour les mêmes raisons - de bons biointégrateurs qui peuvent être utilisé pour un monitoring de l'environnement.

Introduit volontairement ou accidentellement hors de son milieu naturel, un prédateur de fond disparaît le plus souvent assez rapidement, car fragile, se reproduisant peu, et mal adapté à une autre niche écologique que la sienne. On ne connaît pas d'exemples d'invasions rapides d'un milieu par un grand prédateur introduit ou échappé.
Inversement un petit prédateur de choc peut rapidement pulluler et devenir invasif et poser des problèmes écologiques, allant jusqu'à la disparition d'espèces devenues leurs proies (ex : coccinelle asiatique, chat domestique lâché ou sur une île riche en oiseaux). Une espèce introduite peut en éliminer une autre par concurrence. Par exemple, le vison d'Amérique tend à éliminer le vison d'Europe depuis son introduction sur ce continent.

Co-évolution

En termes d'évolution et de sélection naturelle, on considère que les prédateurs coévoluent avec leurs proies, apprenant avec le temps à déjouer leurs stratégies adaptatives, ce qui explique aussi l'extrême spécialisation de certains prédateurs (ex : fourmilier, et les nombreux insectes hyperparasites qui ne s'attaquent qu'à une seule espèce-cible).

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

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