Lisière

Une lisière est une limite entre deux milieux, dont l'un est le plus souvent forestier, par exemple entre une forêt et une prairie, une clairière, une plage.

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Une lisière est une limite entre deux milieux, dont l'un est le plus souvent forestier, par exemple entre une forêt et une prairie, une clairière, une plage.
La lisière présente des conditions climatique et écologique spécifique. Elle est pour cette raison soumise à une dynamique écopaysagère propre.
Sauf lorsque elle est artificiellement stabilisée par l'homme, ce qui est de plus en plus fréquemment le cas sur la planète, elle évolue spontanément dans le temps et dans l'espace.

Exemple de lisière forestière
Exemple de lisière forestière
La lisière forestière peut devenir rivulaire
La lisière forestière peut devenir rivulaire

«Effets-lisière»

La notion d'effet-lisière peut décrire ou regrouper plusieurs types d'effets :

Certains, comme Francis Hallé estiment que la lisière fait complètement partie de la canopée qui est surtout définie par une diversité écologique et une activité biochimique bien plus élevées.

Lisière et écotone

La notion de lisière est plutôt utilisée pour une description géographique ou paysagère des milieux, alors que celle d'écotone l'est pour décrire le fonctionnement écologique de lisières complexes (et normalement fréquemment mouvantes) dans l'espace et le temps.
Pour lécologie du paysage, la lisière est un type spécifique d'écotone. Le linéaire et la qualité des écotones sont des indicateurs de la gestion durable de la forêt. L'ONF a par exemple évalué pour l'unique forêt domaniale française le linéaire de lisères forestières séparant des milieux fermés de milieux ouverts à 25 600 km de lisières[3]. Ces lisières là peuvent être reconnues comme des écotones. Il faudrait, dans ces mêmes forêts domaniales considérer les lisières des 30 160 km de routes forestières (1,8 km de route pour 100 ha).

Un corridor biologique linéaire faisant l'interface entre deux milieux peut être qualifié d'«écotonial».
En matière de cartographie des corridors biologiques, par exemple dans un projet de trame verte, une zone d'écotone peut aussi être reconnue comme «zone-tampon», pour protéger le «cœur d'habitat» (Zone-Noyau) et faire une transition douce avec la «matrice écopaysagère».

Icône de détail Article détaillé : écotone.


Lisières forestières, aménagements et gestion...

Le recul des forêts naturelles, et l'extension rapide des réseaux routiers, ferroviaires et de canaux en forêt, mais aussi de la propriété privée dans le monde ont trois conséquence importantes pour les forêts :

  1. une augmentation exponentielle du nombre de kilomètres de lisières, liée à la fragmentation des forêts
  2. Ces lisières sont artificiellement figées en parcellaires correspondant aux contraintes foncières et d'aménagement qui ne prennent pas en compte les besoins des espèces et des écosystèmes,
  3. un fonctionnement écologique différent des lisières (qui dans la nature évoluent au gré des évènements perturbateurs)

Les lisières font par conséquent de plus en plus l'objet d'une gestion visant à la contrôler. Des bonnes pratiques sont proposées par les systèmes d'écocertifications, visant surtout à mieux protéger les fonctions écotoniales des lisières, afin par exemple qu'elles soient plus résilientes et conservent mieux leurs fonctions de corridor écologique. Pour cela, le gestionnaire peut par exemple veiller à ce que la lisière ne soit pas perturbée par la pollution lumineuse, qu'elle bénéficie d'une zone de calme, sans surfréquentation, que les chemins ou parkings ne la ceinturent pas (pour limiter la fragmentation écopaysagère, et que la zone de prospection raçinaire des arbres de lisière soient la moins perturbée possible (en y évitant par exemple les tranchées, le drainage, les construction ou le labour par la conservation d'une bande enherbée (ou lande) périphérique (qui peut, sur 20 à 30 m de large être pâturée ou fauchée). Quand la lisière forestière est urbanisée, les chats et certains chiens peuvent faire quelques dégâts en forêt, et la forêt peut aussi être une source de moustiques, tiques et autres vecteurs de maladies (énormément de grandes tribus autochtones des forêts entretiennent une zone dévégétalisée autour de leurs habitations groupées ou maison commune).
Les fossés, réseaux d'égouts, passages de câbles et tuyaux d'eau et imperméabilisations induites par l'urbanisation ou l'imperméabilisation des lisières peuvent perturber les racines des arbres (Elles peuvent coloniser et boucher des égouts, ou être sectionnées lors des creusement de tranchées et fondations ; avec un risque accru de maladies, et de chablis en cas de tempête).
Sur les bords de routes et voies ferrées, ou en zone habitée, la gestion des feuilles mortes, du bois mort, ou le type de fauche influent sur la richesse écologique des lisières et leurs fonctions de corridor biologique.
Dans les zones et/ou périodes à risque d'incendie de forêt, le feux, les barbecues, feux d'artifice, etc. sont interdits. Le pâturage ou le débroussaillement mécanique sont fréquemment encouragés (et quelquefois obligatoire, par exemple dans le sud de la France où le PPRIF (Plan de prévention des risques d'incendie) impose un débroussaillage dans les zones habirtées en fôrêt ou à moins de 200 m des terrains forestiers). Une distance minimale des construction à la lisière doit être respectée (de 50 m dans le sud de la france, portée à 100 m par décret municipal, voire à 200 m par décret préfectoral, avec une amende pouvant aller jusqu'à 30 euros par mètre en 2008 en cas d'infraction).
Une bonne gestion de l'eau et des drainages (entretien de fossés, mares, tourbières visant à conserver et infiltrer les eaux météoritiques sur place), et de la strates buissonnante et des plantes grimpantes est recommandée sur les lisières pour limiter les risques de déshydratation. Au Canada, la réintroduction du castor canadensis dans l'Alberta, grâce aux petits barrages qu'il construit et entretient a permis de faire localement fortement reculer le risque d'incendie. Dans 90 % des cas la présence d'eau s'est avérée liée aux castors, plus qu'aux variations locales de température et de précipitations[4].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Integrated risk assessment and new pest management technology in ecosystems affected by forest decline and bark beetle outbreaks. Programme "TATRY" ; IC15-CT98-0151 (Voir photos infrarouges et légendes (en bas de page) (en)
  2. Herbst M., Roberts J. M., Rosier P. T. W., Taylor M. E., Gowing D. J. [2007]. Edge effect and forest water use : A field study in a mixed deciduous woodland (Effet de lisière et utilisation de l'eau en forêt : Etude de terrain dans une forêt mixte feuillue). Forest Ecology and Management 250 : 176-186 (11 p., 4 tab., 6 fig., 41 réf. ) (en)
  3. point sur le bilan patrimonial de l'ONF (2006,4 pages) (fr) [pdf]
  4. Science et Avenir, mai 2008, p 42, citant les conclusions du département de biologie de l'Université d'Edmonton, qui a comparé le gain en étendue d'eau depuis la réapparition des castors sur des images aériennes prises en 1948 et 2002, avec les populations de castors


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"Chevrette en lisière de forêt"

L'image ci-contre est extraite du site alpesoiseaux.free.fr

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